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Le
Messager
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— Alasira —
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Table des matières
Avant-propos………………………………………………………………………………3
Chapitre 1 Le premier contact……………………………………………………….…4
Chapitre 2 Le théâtre de Roinosy……………………………………………………...16
Chapitre 3 La cité de Roinosy…………………………………………………………28
Chapitre 4 Les forces de la nature………………………………………………….….40
Chapitre 5 ( partie 1 ) Les bâtisseurs du nouveau monde……………………………..51
Chapitre 5 ( partie 2 ) La richesse du nouveau monde……………………...………...57
Chapitre 6 Le dernier voyage………………………………………………………….59
Conclusion…………………………………………………………………...…………..64
Les 12 messagers…………………………………………………………………...……65
Enregistré à l’office de la propriété intellectuelle du Canada.
Toute reproduction intégrale ou partielle de cet ouvrage par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans une autorisation écrite de l’auteur.
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Avant-propos :
Ce livre est un messager, un guide. Que celui qui le tient présentement entre ses mains soit conscient de son importance ainsi que de sa véritable valeur. Vous pouvez ne pas être d’accord avec son contenu, ni même avec le message qu’il véhicule. Toutefois, ne serait-ce que par respect pour son auteur, veillez S.V.P. prendre grand soin de ce livre.
Étant donné que ce livre est un messager, il doit absolument être libéré aussitôt que vous aurez pris connaissance de son contenu ou dans les trois jours qui suivront sa réception. La suite dépendra alors de vous. Vous pouvez choisir de le passer à une autre personne et de ne porter aucun changement dans votre vie, et c’est très bien. Ou, au contraire, vous pouvez ressentir comme un appel, l’envie soudaine de poser un geste, de participer à quelque chose de grandiose, et c’est merveilleux! Dans la vie, il y a deux sortes de gens; il y a ceux qui embarquent dans la parade et il y a ceux qui préfèrent la regarder passer. Mais au bout du compte, tous se rejoignent à la croisée des chemins pour partager ensemble un merveilleux moment. C’est ce que je nous souhaite collectivement.
Je suis conscient que ce livre peut « choquer » certaines personnes alors qu’il peut en faire sourire d’autres. En prenant la décision de le sortir au grand jour, j’ai pris également la charge de celui-ci et assumé les conséquences qu’il pourrait avoir dans le monde et sur ma vie personnelle. Il n’a jamais été question pour moi de rallier tous les hommes et toutes les femmes de la Terre à un idéal qui n’est encore pour le moment qu’une utopie. Seulement, la réalité est que; pour qu’il y ait « réaction » dans le futur, il doit nécessairement avoir eu précédemment une « action ». Étant donné que je pilote cette action et par le fait même cette mission, je dois en accepter les répercussions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Mais cela dit, je place tout de même mes espoirs en vous, en vous qui lisez présentement ces quelques lignes et en la race humaine également. Je vous souhaite de trouver en ce livre l’inspiration et l’énergie nécessaires afin que vous puissiez pénétrer au coeur de votre être et ainsi prendre conscience de la puissance et de la beauté qui vous habitent. Et, qui sait, peut-être même collaborer à la création d’un rêve commun…
Que ce livre devienne la lumière par laquelle fleurira toute la beauté du nouveau monde.
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Chapitre 1
Le premier contact
La vie peut parfois nous surprendre à un point tel qu’elle prend un tout autre sens en l’espace de quelques heures. C’est ce qui se passa cette fameuse nuit du 16 juillet 2010. Absolument rien ne pouvait présager que j’étais sur le point de faire une rencontre qui allait bouleverser le cours de mon existence à jamais.
Voici comment cette formidable aventure commença…
Bon allez, deux ou trois petites gorgées d’eau, un peu de lecture (question de se ramoner quelques neurones pour ne pas sombrer dans l’oubli du monde qui nous entoure) et au dodo! Après tout, dormir ne pourrait-il pas être un acte aussi précieux que manger ou discuter autour d’une table en famille? Je dois vous dire, avec un peu de honte, j’en conviens, que le moment qui précède la nuit a toujours été pour moi un petit plaisir non avoué. J’aime cette impression de quiétude, ce petit sentier qui nous amène doucement vers un autre monde. Ce soir-là par contre, je ne me doutais pas que ce sentier me conduirait aussi loin. Enfin bref, le temps est maintenant venu de tout mettre de côté. Les livres, les tracas journaliers et surtout le capharnaüm incessant d’une ville qui veillera encore toute la nuit. Fatigué, je perds très vite le fil de mes idées. Quelques images traversent mon esprit, mais rien de très intrigant. Soudainement, je voudrais pouvoir me frotter les yeux pour m’assurer que ce que je vois est bien réel, mais non, je dors déjà, il me semble… Une sorte de gouffre obscur tournoyant sur lui-même se forme juste au-dessus de moi. Je suis alors conscient d’être couché sur mon lit, mais je ne peux pas bouger (Est-ce que je dors ou bien suis-je réveillé?). Un puissant courant traverse à ce moment-là tout mon être et une formidable force m’aspire dans ce gouffre sombre telle une éponge dans un mince filet d’eau. J’ai la sensation que tout mon être est étiré comme un élastique tant ce départ est foudroyant. J’essaie de lutter, malgré l’absence totale de contrôle sur mon corps à cet assaut (Est-ce que je dors ou bien suis-je réveillé?), mais c’est peine perdue. Je dois être retenu par une force d’une puissance exceptionnelle. L’image qui me vient à l’esprit à ce moment précis est celle de l’enfant qui sort du ventre de sa mère. J’ai le souffle coupé tant la pression sur ma poitrine est terrible. Quand, tout à coup, je perds connaissance. Mais je ne sais si c’est par suite de cette douleur fulgurante ou tout simplement si c’est le cours normal des choses.
Pause…
Ce qui va suivre maintenant, j’en suis tout à fait conscient, est vraiment extraordinaire. Pour certains d’entre vous, ce sera tout simplement incroyable. S.V.P., ne refermez pas ce livre. Si vous êtes incapable d’y croire, c’est parfait! Abordez alors ceci comme un simple récit de science-fiction et continuez votre lecture. Cet ouvrage est rempli de belles leçons de vie qui peuvent profiter à tous, même aux plus incrédules d’entre nous. Pour les autres qui voudront ouvrir leur esprit et accueilleront ce récit formidable, ce sera un des
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plus beaux voyages que vous ferez de votre vie. Laissez-vous bercer par le mouvement de cette belle énergie et imprégnez-vous de ce monde fantastique qui sera peut-être bientôt « notre monde ».
Je reprends difficilement conscience. J’ai été tellement secoué que j’en ai perdu presque tous mes sens. Je sais seulement que suis couché sur le côté droit de mon corps, sur ce qui me semble être, de la verdure! J’ai peine à ouvrir les yeux. Quand soudainement, je sens une main discrète sur mon épaule, et une voix m’interpelle :
— Ça va mon ami? Comment s’est passé ton transfert, ça va?
J’ouvre finalement les yeux. Un homme arborant un sourire compatissant se tient juste là, au-dessus de moi, et me regarde tendrement. Qui est-il et que me veut-il? Il a le regard clair et la peau tout aussi brillante. Une peau qui, assurément, n’a jamais connu la rigueur des saisons. À première vue, il me semble avoir affaire à un homme d’âge mûr. Peut-être entre 60 et 65 ans, je ne suis pas sûr. Il s’adresse à moi doucement, d’une voix reposante et rassurante. Un peu comme un adulte qui s’adresse à un petit enfant.
— Ça va? me répète-t-il encore une fois tout en prenant mon bras pour m’aider à me relever.
— Ah, eh… oui, oui, ça va.
Il est de taille moyenne et paraît, de prime abord, être vêtu assez modestement. J’aperçois une sorte de chemise à manches longues, dégagée aux poignets et à la taille. Elle n’est pas trop serrée sur son corps, mais révèle quand même une ossature délicate. Elle cache le haut d’un pantalon tout aussi bien ajusté et également dégagé aux chevilles. Je dirais que sa tenue ressemble aux vêtements traditionnels chinois. Je ne distingue, par contre, aucun ajout particulier tel que : boutons, garnitures ou quelque autre ornement spécifique comme un badge ou un insigne. Malgré ces habits qui paraissent assez ordinaires, il ne s’en dégage pas moins une sorte de dignité et de noblesse innée. Ces vêtements semblent être confectionnés avec un étrange tissu, translucide mais non transparent, que je n’arrive absolument pas à définir. Ce tissu (si je peux employer ce terme pour décrire ce que je vois) qui, sans dégager de la lumière en tant que telle, laisse transparaître une sorte de luminescence très subtile, tantôt bleutée, tantôt violacée. Comme si le vêtement devenait le prolongement visible de la qualité intérieure de celui qui le porte (pour qui aurait appris à le définir). Comme une parfaite harmonie entre l’homme et la matière. Je ne connais pas le sens de ces couleurs, ni même l’importance qui leur est accordée, mais je sais d’emblée que je ne me trompe pas en affirmant que celui qui se tient debout devant moi présentement est un être d’exception.
— Qui es-tu?
— Je suis ton ami.
— Dis-moi, est-ce que je dors ou bien je suis réveillé?
Mon « ami » sourit…
— Disons que tu es éveillé dans un monde qui ne l’est pas encore.
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— Je ne comprends pas.
— Ce n’est pas important pour le moment, tu comprendras bientôt.
— Où suis-je?
— Tu es chez toi, mais dans un temps qui t’est encore inconnu.
— Tu veux dire que je suis sur la Terre?
— Oui, c’est ça, tu es sur la Terre.
— Mais quel est donc cet endroit où nous sommes?
— C’est ton petit coin de paradis. La Terre maintenant regorge de ces endroits merveilleux où il fait bon vivre ou simplement s’arrêter quelques instants.
Je regarde autour de moi. Ce que je vois a quelque chose de familier, mais je n’arrive pas à découvrir de quoi il s’agit. C’est comme une empreinte imperceptible laissée dans le temps. Un sentiment étrange d’avoir déjà vécu là, à l’endroit même où je me tiens présentement. Toutefois, ce que je vois n’a absolument rien de comparable avec ce que j’ai déjà vu. Tout est si magnifique et majestueux! Il s’en dégage une quiétude et une paix monastiques. Comme si le respect s’imposait de lui-même par sa beauté et sa pureté. J’aurais envie de m’y allonger pour m’imprégner encore plus de cette atmosphère envoûtante et vivifiante. Tout est si parfait, naturel, bien défini. Même les oiseaux chantent en harmonie les uns avec les autres. C’est un peu comme si la nature s’était constituée elle-même, tout en prenant soin de penser à nous et à nos besoins. Comme si elle avait été commandée de l’extérieur par une force supérieure, mais en parfait accord avec elle.
Gît au centre de ce paysage un majestueux arbre plusieurs fois centenaire auquel sont accrochées des espèces de lianes qui s’étirent jusqu’au sol. Une petite clairière que traverse un chemin de pierre et un pont arrondi qui, lui, surplombe un ruisseau bouillonnant d’une eau claire immaculée. J’aperçois des poissons multicolores pourvus de petites ailes qui planent à la surface de l’eau et qui replongent tête première en éclaboussant des milliers de gouttelettes argentées.
Je me promène dans ce paradis paisiblement avec mon nouvel ami à mes côtés, lorsque me prend une terrible pensée… Une pensée qui me déconnecte instantanément de ce bonheur que je ressentais quelques secondes auparavant. Si j’étais vraiment au paradis? Je regarde alors mon nouvel ami et, même si je crains terriblement sa réponse, je lui pose la question…
— Est-ce que je suis mort? Non mais… est-ce que je suis mort et rendu au paradis?
Il me sourit; il voit bien dans mon regard que je suis terriblement inquiet.
— Eh bien non, tu n’es pas mort. Mais tu es, en quelque sorte, au paradis. Est-ce que ça te rassure?
— Oui, ça me rassure, je commençais à craindre le pire. Mais que veux-tu me faire comprendre quand tu me dis que « je suis en quelque sorte au paradis »?
— Je dis cela parce que je ne peux m’imaginer une image du paradis qui soit plus belle que ce que nous voyons en ce moment.
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— Oui, c’est vrai, tu as raison. Je n’ai jamais rien vu de tel. Seulement, tu as dit tout à l’heure que nous étions dans un temps qui m’était encore inconnu n’est-ce pas?
— Oui, c’est ce que je t’ai dit.
— Alors, tu veux dire dans un autre temps?
— Dans un autre temps, oui c’est ça.
— Pourquoi tu m’as fait venir ici?
— Non, moi je suis celui qui doit t’accueillir et te guider. Ceux qui t’ont fait venir font partie d’un conseil de hauts décideurs. Ce sont des êtres tout comme moi, mais qui ont acquis une très grande sagesse, et ils utilisent cette sagesse pour prendre les décisions importantes. Ce sont eux qui ont la tâche de définir ce qui doit ou ne doit pas être fait. Je reçois mes directives d’eux. Mon rôle à moi est de servir d’intermédiaire entre eux et toi.
— D’accord, alors pourquoi m’avoir fait venir ici?
— Ils voudraient te confier une mission très importante.
— Une mission? Quelle mission?
— Ils ont la charge de garder l’équilibre planétaire afin qu’aucune catastrophe naturelle majeure ne puisse venir perturber votre évolution. Étant donné que votre peuple arrive à un point culminant de son travail et que votre planète commence à se fatiguer de subir les retombées perpétuelles de cette évolution, ils ont pris la décision de vous livrer de nouvelles connaissances. Ils espèrent ainsi conscientiser votre peuple et apporter une aide suffisante afin que vous puissiez atteindre vos objectifs dans un délai plus court. Ils comprennent que vous êtes des êtres qui ont été livrés en quelque sorte à vous-mêmes, mais ils croient qu’une aide de leur part est maintenant requise. Voilà pourquoi tu es ici.
— Mais, dis-moi, pourquoi prendre une personne comme moi pour livrer un tel message alors que ce serait si facile de le faire vous-même? De cette façon, vous seriez certains qu’ils vous écouteraient, non? Alors que vous pensez que je vais, moi, aller dans le monde annoncer la « bonne nouvelle » et qu’ils vont m’écouter… J’en doute beaucoup. Il y en a déjà plusieurs qui sont venus avant moi, et ça n’a pas donné grand-chose, tu sais. Je dirais même que le résultat, la plupart du temps, est catastrophique.
— Ils savent cela, mais une telle chose est actuellement impossible. Votre travail d’évolution doit se faire petit à petit, pas à pas, en « quarantaine », si je peux m’exprimer ainsi, loin de nous. Si une telle chose se passait, que nous allions ainsi dans le monde, l’influence que nous aurions sur vous serait désastreuse et le résultat, terrible. Votre travail d’évolution serait automatiquement interrompu et vous passeriez de rang de maître à celui d’élève. Vous devez absolument atteindre le savoir par vos propres moyens.
— S’ils nous livraient de nouvelles connaissances, comme tu dis, cela n’irait pas en l’encontre de notre évolution, qui doit absolument se faire en retrait?
— Le comité des hauts décideurs en est venu à la conclusion que non. De toute façon, vous auriez atteint ce savoir tôt ou tard par vos propres moyens. En intervenant ainsi, ils ne font que devancer un petit peu les choses et évitent certains problèmes qui pourraient survenir à plus long terme.
— Ils m’ont choisi, moi, pour faire ce travail? Tu es bien sûr qu’ils sont aussi sages que tu le dis, tes décideurs?
— Au départ, ils ont fait une sélection de plusieurs candidats potentiels. Tous, auraient été en mesure de livrer ce message. Ils en sont venus à te choisir par déduction et simple logique. Un, tu habites un pays pacifique; deux, toi et tes compatriotes êtes
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ouverts sur le monde par le multiculturalisme; de trois, nous savions que tu serais capable de mener à bien cette importante mission.
— Oui d’accord, je comprends. Mais ce que je ne comprends pas, par contre, c’est pourquoi vous vous intéressez à nous? Ne trouvez-vous pas que c’est perdre votre temps que de vous préoccupez ainsi de notre sort? Après tout, ne sommes-nous pas responsables de notre propre malheur?
— Tout le savoir que nous détenons a été obtenu un peu comme vous-mêmes l’avez obtenu. C’est-à-dire, en faisant des essais et des erreurs. Nous avons acquis un très haut niveau de connaissance. Nous pouvons créer, modifier et désintégrer pratiquement toute forme matérielle. Nous avons un contrôle quasi parfait sur celle-ci. Nous sommes rendus à un point où nous pouvons construire sans pour autant détruire ce qui nous entoure. Mais, malgré ce savoir très avancé, il existe de hautes sphères de connaissances qui nous sont interdites. Pendant notre évolution, nous avons subi des modifications de notre structure originelle. Pour espérer pouvoir accéder à ce savoir avancé, nous devons être parfaitement purs, ce que nous ne sommes plus. Alors, afin d’avoir accès à cette nouvelle connaissance, nous avons créé une sorte de clone à partir de cellules vierges qui n’avaient pas été altérées, vous. Voilà pourquoi votre évolution nous tient autant à coeur et qu’elle ne doit en aucun cas être perturbée. Pour que des êtres puissent espérer avoir accès à ce savoir et être reconnus comme pouvant recevoir ce savoir, ils doivent être parvenus à un très haut niveau de connaissance (conscience), sans que le corps ait subi d’altération durant son évolution. Vous représentez pour nous la mémoire génétique non altérée de nos pères disparus. Vous êtes en quelque sorte nos enfants, notre création divine. Comme tout père ou toute mère, nous avons à coeur la réussite de notre descendance. Par le biais de votre « adhésion », si je peux m’exprimer ainsi, nous aurons la satisfaction de voir le fruit de notre création faire amende honorable dans les hautes sphères en représentant notre peuple, en quelque sorte. Nous pourrons ainsi espérer retrouver un jour, grâce à votre aide, l’intégralité de notre structure originelle. Cela fait, nous pourrons alors fusionner avec vous pour finalement ne faire qu’un. Le créateur et sa création, tous deux réunis, en symbiose parfaite.
— Mais comment votre structure originelle (pour employer ton terme) a-t-elle été altérée?
— Comme je t’ai dit, nous avions à ce moment de notre évolution, acquis une grande connaissance dans le domaine moléculaire. Nous avons alors cru, à tort, que nous pourrions devenir éternels. Seulement, les molécules d’un corps matériel ne peuvent pas être régénérées indéfiniment. Chaque fois qu’elles subissent un « reconditionnement », certaines parties meurent et ne peuvent plus être utilisées. À la longue, le corps est appelé à mourir de toute façon. Malheureusement pour nous, notre « êtreté » avait déjà perdu une infime partie de son contenu originel. Même si nous ne connaissions pas cette « loi », nous avons tout de même dû payer cher pour avoir voulu vivre éternellement. Les hautes sphères évolutives n’ont pas reconnu notre code génétique et ont refusé notre adhésion. Tu dois savoir que les hautes sphères de la connaissance sont munies d’une sorte de protection contre les infiltrations non désirées. C’est, en quelque sorte, une espèce d’antivirus. Lorsqu’une intelligence essaie de fusionner avec elles, ces dernières vérifient d’abord si cette intelligence est de la même nature. Si elle est reconnue comme pareille, la fusion peut se faire. Par contre, si une anomalie (si infime soit-elle) est détectée, elle
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est systématiquement rejetée sans aucun retour possible. Cette sélection permet de protéger l’ensemble de toute infection pouvant provenir de l’extérieur.
Si vous voulez atteindre les hautes sphères de la conscience évolutive et faire partie de ce que nous appellerons les « hommes-Dieux », vous devez absolument respecter la loi universelle qui dit que « les molécules d’un corps matériel appartenant à une conscience en évolution ne doivent pas être altérées, ni modifiées ni même reconditionnées de quelque façon que ce soit. Toute forme de vie possédant une conscience en évolution ne peut altérer une autre forme de vie également en évolution, et ce, même si elle est de la même famille. Cela veut dire que vous ne devez en aucun cas tenter de modifier votre structure originelle. Cette règle fait partie des lois universelles qui ne peuvent être enfreintes. »
— Je ne sais pas si tu réalises, mais tout ce que tu viens de me dire est inconcevable pour moi. Sur la Terre, nous sommes très loin de ce que nous pouvons même imaginer quand nous discutons de nos origines. On se demande encore quel Dieu nous devons prier afin de ne pas aller en enfer. Alors, quand tu me parles de modifier notre structure originelle, eh bien là, je suis totalement dépassé! Si je te comprends bien, l’histoire d’Adam et Ève, c’est donc vrai (sourire).
— Si je suis avec toi aujourd’hui, c’est pour l’avenir de ton peuple et non pour son passé. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur vos origines. Certaines ont une part de vérité alors que d’autres sont fausses. Nous avons déjà tenté dans le passé de communiquer certaines connaissances à votre peuple par le biais de messagers tels que toi. Mais plutôt que de transmettre les messages dans leur « intégralité », les détenteurs de ces nouvelles connaissances les ont diluées à un point tel qu’elles sont devenues impossibles à appréhender pour les générations ultérieures. Vous avez alors élevé ces messagers au rang de « Dieu », vous avez prié ces « Dieux » et vous avez fait des guerres en leur nom. La Terre n’a pas besoin de Dieu. Elle a besoin de connaissances afin que l’homme lui-même puisse s’élever au rang de Dieu. Qu’est-ce que Dieu si ce n’est la possibilité de créer la vie à partir du néant? Vous deviendrez, si vous le désirez, ces mêmes « hommes-Dieux » que vous avez tant vénérés, mais si mal définis. Seulement, pour que cela se produise, vous devrez appliquer ces nouvelles connaissances que nous vous révèlerons à vous, humains de la planète Terre. Grâce à ces connaissances, vous pourrez vivre en parfaite harmonie, respectant vos besoins et vos désirs, sans pour autant altérer votre matière première, primordiale pour votre subsistance. Vous devrez également reconnaître qu’il est bien d’être bien et ne pas marquer de désapprobation devant cet état de fait.
— Tu as dit « vous les humains… ». Tu n’es pas humain?
— Nous l’avons déjà été il y a de ça très longtemps. Nous étions comme vous. Nous avons nous aussi habité la Terre. Tout comme vous, nous avons commencé à quitter sa surface afin de poursuivre notre évolution au-delà. Nous vivions alors comme des rois, mangeant quand nous avions faim, buvant quand nous avions soif et dormant quand nous étions fatigués. Nous avions alors acquis une science très avancée, beaucoup plus avancée que vous pouvez l’imaginer. Pour vous, ce que nous arrivions à faire à ce moment-là aurait été considéré comme de la véritable magie. Mais la Terre était très malade et en beaucoup plus mauvais état qu’elle ne l’est présentement. Nous avions atteint un très haut niveau d’évolution certes. Mais la Terre avait dû subir les retombées négatives et consécutives à cette évolution. Elle a réagi soudainement, sans que nous
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ayons eu le temps de faire quoi que ce soit. Nous avons cru, à tort, que nous avions encore du temps pour rétablir le bon ordre des choses. Seulement, nous avions mal mesuré son état d’instabilité, et le pire s’est produit. La majorité de nos pairs qui se trouvaient à ce moment-là sur la surface de la Terre ont été anéantis. Nous avons alors quitté celle-ci en attendant qu’elle redevienne habitable. Nous avons commencé à construire une nouvelle civilisation sur une autre planète, et la Terre a été, pour ainsi dire, oubliée. Quand nous sommes revenus la visiter, elle avait repris le souffle de la vie. Mais, étant donné que nous étions déjà installés ailleurs, les hauts décideurs ont convenu qu’il serait mieux pour notre peuple de demeurer sur notre nouvelle planète. C’est à ce moment qu’ils ont décidé de recréer la vie sur Terre pour les raisons que tu connais maintenant.
Ceci étant dit, pour répondre à ta question, nous ne pouvons pas dire que nous sommes des humains, étant donné que nous n’habitons plus la Terre depuis longtemps. De toute façon, le mot humain est le terme que vous utilisez pour vous définir vous, en tant qu’être vivant intelligent habitant sur la planète Terre. Il ne peut s’appliquer à nous. Nous pouvons dire (même si je n’aime pas cette expression) que nous sommes ce que vous avez l’habitude d’appeler des extraterrestres. Vous pourriez plutôt dire cousins éloignés, ce serait plus juste, car nous provenons de la même racine. Nous avons donc recréé la vie sur Terre telle qu’elle était au début et, depuis ce jour, nous veillons sur elle comme sur un trésor caché. Vous avez aujourd’hui atteint un très haut niveau d’évolution. Si nous voulons que notre but commun soit atteint, c’est-à-dire l’évolution complète de la race, nous devons (tout en ne modifiant pas le cours normal des choses) vous aider à y parvenir. L’environnement dans lequel vous évoluez a subi certaines perturbations. Rien de tragique pour le moment, mais si vous ne changez pas votre façon d’aborder le futur, vous pourriez subir à plus long terme le même sort que nous. Si nous ne voulons pas que la même erreur se répète, nous devons commencer à agir maintenant. De toute façon, si vous, les hommes et les femmes de la Terre, suivez et appliquez ce savoir dans vos vies, vous n’en tirerez que profits et avantages. Vous serez comme nous étions, c’est-à-dire des êtres libres de toute contrainte. Libres de manger quand vous aurez faim, libres de boire quand vous aurez soif et libres de dormir quand vous serez fatigués. Maintenant, je dois savoir… Acceptes-tu la mission qui t’est proposée? Tu dois comprendre l’importance d’une telle mission. Si tu acceptes, tu devras faire tout ce qui est en ton pouvoir pour que le message soit entendu dans son intégralité.
— Si tu m’assures que je me réveillerai sain et sauf dans mon lit, alors j’accepte.
— Tu te réveilleras sain et sauf dans ton lit.
— Très bien, c’est d’accord.
— Je suis heureux de ta décision. Nous t’aiderons du mieux que nous pourrons dans ta mission. Par contre, tu dois comprendre que nous ne pourrons jamais agir directement. Seulement, nous ferons en sorte que ton message circule partout sur la Terre.
— Très bien. Alors, j’accepte. En tout cas, je peux dire que j’ai été chanceux de tomber sur un cousin éloigné qui parle le même langage que moi? J’ai l’impression que je vais me réveiller tout à l’heure en me disant que, si je raconte ce rêve à quelqu’un, je vais passer pour un fou. Car c’est un rêve n’est-ce pas?
— Je sais que c’est très difficile pour toi de me croire, mais je t’assure que c’est vrai. Tu parlais de la langue. Pour nous, la barrière des langues n’existe pas. Nous pouvons converser dans la langue que l’on désire. Sache que vous n’êtes pas les seuls
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êtres intelligents dans le cosmos. Il existe des milliers d’autres créatures intelligentes. Certaines sont très avancées scientifiquement alors que d’autres le sont moins. Mais tous poursuivent le même idéal de vie : l’évolution de leur race.
— Écoute, je ne demande qu’à te croire! Seulement, je ne sais plus quoi penser de tout ça… Je sais que je rêve, mais tout a l’air si réel que j’ai de la difficulté à me situer dans l’espace et dans le temps. Est-ce que je dors, réponds-moi?
— Ton corps est endormi, mais ton esprit veille ici avec moi. Est-ce que ça te va comme explication?
— Disons que pour le moment ça va.
Je lui souris et il me sourit en retour. Pour la première fois depuis le début de notre rencontre je le voyais comme un ami.
— Alors comme ça tu es un extraterrestre… Dis donc, où as-tu garé ta soucoupe volante (sourire)?
— Tu ne me crois toujours pas!
— Oui, oui, je te crois, c’est juste que… Bien, disons seulement que je suis plutôt du genre à toucher pour m’assurer que tout est bien réel.
— Très bien, alors qu’il en soit ainsi, tu toucheras.
Ce que j’allais voir à ce moment-là changerait à jamais ma vision de la réalité et celle de l’homme sur sa destinée. Il tendit les mains devant lui, et un énorme nuage de poussière microscopique s’éleva du sol en tournoyant dans tous les sens. Soudainement, le nuage de poussière se compressa autour d’un seul et même point, et une chose incroyable arriva. Je fus témoin pour la première fois de la création par le pouvoir de la pensée. En l’espace de quelques secondes, je dirais 20 à 30 secondes, il fit apparaître devant mes yeux grands ouverts une soucoupe volante grandeur nature. Oui, vous avez bien lu, une soucoupe volante! Étrangement, ce qui m’étonna le plus ne fut pas de voir la soucoupe volante apparaître ainsi devant mes yeux (même si j’étais totalement stupéfait de voir un tel prodige), mais plutôt qu’elle ait été identique à l’image mentale que je me faisais d’un tel véhicule. Mais comment avait-il fait et, surtout, comment avait-il su? Décidément, mon nouvel ami était un être plein de surprises.
— Tu voulais toucher, alors vas-y, touche.
Je m’approchai de l’appareil et avançai ma main jusqu'à le toucher. Effectivement, il était bien là. Je pouvais sentir le froid de l’acier (si c’était de l’acier) sous mes mains. J’ai le souvenir de mon corps qui tremble d’étonnement devant un tel miracle. Comment était-ce possible? C’était incroyable de voir ainsi un tel engin devant mes yeux. Combien de personnes auraient voulu être à ma place en ce moment pour vivre une telle expérience! Je tournais autour, je le scrutais de tous côtés. Comme il était magnifique! Je regardai du coin de l’oeil mon nouvel ami; il me regardait comme un père regarde son fils la première fois qu’il lui offre une bicyclette neuve. Franchement, je dois dire qu’à ce moment précis, je me sentais exactement comme cet enfant. J’étais tout simplement émerveillé par ce que je voyais.
— Alors maintenant que tu as touché, me crois-tu?
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Je m’approchai de mon ami, complètement renversé.
— Après ce que je viens de voir et ce que je viens de toucher, je ne peux faire autrement que de te croire, je ne peux faire autrement! Mais comment as-tu réussi un tel prodige, dis-moi, comment? Comment un objet d’une telle dimension peut-il apparaître ainsi comme par magie? Comment un objet qui n’existait que dans mon esprit a-t-il pu ainsi apparaître sous mes yeux? C’est incroyable!
— Par la foi mon ami, par la foi. Le plus grand secret de l’humanité.
— Par la foi, je ne comprends pas. Que veux-tu dire?
Je tendis alors mon bras en pointant du doigt la soucoupe volante…
— Ceci n’est pas l’image que je me fais de la foi!
— Voici pourquoi tu es incapable de créer ce que tu vois et que tu peux toucher en ce moment. Laisse-moi te révéler le plus grand de tous les secrets. Quand tu sauras, tu sauras. Dis-moi, mon ami, selon toi, qu’est-ce que la foi?
— Je te dirais que la foi est la faculté pour l’homme de pouvoir croire sans voir. C’est une qualité que, malheureusement, je ne possédais pas encore avant de te connaître, seulement là…
— Très bien, maintenant, je vais te poser une autre question. Dis-moi cette fois-ci, qu’ont en commun les principales religions de la Terre?
— En y réfléchissant bien, je te dirais qu’elles ont toutes une ou plusieurs divinités que leurs adeptes prient.
— Et encore…
— Bien, les fidèles de ces religions doivent croire en ces divinités même s’ils ne peuvent les voir. Sur la Terre nous appelons ceci « faire un acte de foi ». L’acte de foi est considéré très souvent comme le seul chemin à suivre afin d’obtenir le salut de son âme et même, pour certains, c’est l’unique façon d’être sauvé d’une terrible tragédie.
— Mon ami, je t’apprends aujourd’hui que tu viens de trouver la source de tous les maux depuis le début de l’humanité, la foi. La foi, cette bibitte noire qui maintient l’homme et la femme dans l’ignorance. Qui a été et qui est encore aujourd’hui la plus grande cause de conflits sur la Terre. Tous demandent de croire en quelqu’un ou en quelque chose de soi-disant plus grand, plus puissant et plus sage que l’homme et la femme. En faisant cela, vous perdez toute conscience de vous-mêmes et pouvez même tuer en croyant que ce que vous faites est bien, alors que c’est tout le contraire. Aujourd’hui, je vais te révéler, je vais vous révéler un grand secret. Un secret qui a été si bien gardé, que même les gardiens de ce secret en ont oublié le véritable sens depuis déjà trop longtemps.
La foi représente la faculté de croire en soi et non en un être suprême qui décide, au gré de ses humeurs et de ses fantaisies, du sort de l’humanité.
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La première loi :
Avoir la foi
Avoir la foi signifie parvenir, en tant qu’individu, à croire que la puissance de l’homme et de la femme sur la matière est chose juste, normale et naturelle. Quand on enlève de notre esprit tout doute possible, nous devenons les créateurs de l’impossible.
— La foi est la capacité de reconnaître ce que nous sommes, c’est-à-dire des esprits libres de penser et de créer sur la Terre par le seul pouvoir de notre volonté. La toute-puissance n’a pas été donnée à Dieu pour qu’il règne tel un souverain sur l’homme et sur la femme. Elle a été donnée à l’homme et à la femme afin que ceux-ci puissent s’élever sur la Terre comme le feraient des Dieux.
Grâce à cette manigance, les gardiens de cette vérité ont maintenu votre humanité dans le mensonge depuis le début de la création de la nouvelle race. Ces hommes, qui se sont délectés de ce pouvoir sans même jamais arriver à le détenir, étaient si avides de ce savoir que même leurs descendants n’ont pas été instruits de cette connaissance. Tout un chacun a donc vécu dans la crainte et l’insécurité d’un Dieu invisible et vengeur. Beaucoup sont morts à cause de leur foi et beaucoup ont tué également à cause de leur foi. Elle est là, la vérité. Pourquoi crois-tu qu’un homme un jour a dit :
« En vérité je vous le déclare, si un jour votre foi est semblable à une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : "Passe d’ici là-bas", et elle y passera. Rien ne vous sera impossible. » (Mt 17, 20)
Cet homme disait vrai. La foi peut effectivement déplacer des montagnes, et pas seulement au sens figuré. Seulement, aujourd’hui, même ceux qui appartiennent à cette communauté qui avait dans le passé caché volontairement cette connaissance au peuple sont ignorants de ceci. Le fait d’avoir compris et d’avoir diffusé ce message de la mauvaise façon vous a déviés de votre route. Vous avez alors fabriqué des idoles de pierre que vous avez nommées Dieu, sur lesquelles toute votre foi a été déversée et par lesquelles les guerres ont pris le pouvoir sur ceux qui les avaient engendrées. Avez-vous cru sincèrement que tous ces miracles qui ont eu lieu dans les églises, les temples et les lieux de culte partout dans le monde ont vraiment été réalisés par la seule volonté de Dieu? Pourquoi Dieu guérit-il certaines personnes alors que d’autres, non? Cela est totalement absurde. Est-ce que Dieu a des préférences? Si vous avez vraiment cru cela, vous êtes des êtres très naïfs. Je vous le dis; rien de tout cela n’a été fait par la volonté de Dieu. Tous ces phénomènes extraordinaires, ces prouesses physiques de l’homme sur la matière, tous ces miracles, ont été réalisés par la seule véritable puissance agissante en l’homme, c’est-à-dire, l’homme lui-même. C’est ainsi que l’on crée l’incréé et que l’on touche l’intouchable, voilà tout! Il est là le secret de l’homme, elle est là la vérité. Vous êtes à la quête du savoir depuis trop longtemps. Vous avez cherché dans l’obscurité de la terre, dans la profondeur des océans et vous cherchez encore aujourd’hui dans l’immensité du cosmos, alors que le secret se trouve depuis le début en vous-mêmes. Une ancienne maxime dit : « Je me cacherai dans le coeur de l’homme, c’est le seul endroit où
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il oubliera de me chercher! » Plutôt que de reconnaître cela comme faisant partie de vous, vous avez préféré croire que cela provenait d’une entité supérieure, car vous êtes incapables de croire en vos propres capacités. Mais le jour est arrivé où l’homme retrouvera son pouvoir. Je suis ici aujourd’hui avec toi afin de rétablir le bon ordre des choses. Très bientôt, je te ferai voir ce que ton monde pourrait devenir grâce à la diffusion sur la Terre de cette nouvelle connaissance. Aujourd’hui, ton travail commence, mais tu connais déjà beaucoup de choses. Lors de nos prochaines rencontres, je continuerai à t’enseigner le secret du pouvoir de l’homme et de la femme. Maintenant mon ami, le temps est venu pour toi de partir.
— Non, attends, je dois en savoir plus! Le vaisseau spatial qui se trouve là, juste devant mes yeux, je veux aller à l’intérieur, comprendre son fonctionnement, décortiquer le moindre de ses secrets! Je dois rapporter cette science sur la Terre. Est-ce que tu imagines tout ce que nous…
— Je suis désolé, mon ami, terriblement désolé, mais notre temps est compté. Je te dirai une dernière chose, une chose qui, je l’espère, fera vibrer la corde de la connaissance qui se cache dans le coeur de l’homme et de la femme : « Le secret de toute chose est en vous et tout autour de vous. » En comprenant cela, tu pourras créer tout ce que tu désires, même ce vaisseau spatial.
— Mais comment as-tu su pour la soucoupe volante? Je veux dire, comment as-tu pu savoir ce que j’imaginais?
— Je t’ai dit que, pour nous, la barrière des langues n’existait pas.
— Oui, mais je ne t’ai rien dit, comment as-tu su?
— Ce que toi tu ne sais pas, c’est que la pensée est une forme de communication. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas audible qu’elle ne peut être ni entendue ni comprise. Je n’ai été que l’intermédiaire agissant entre ta pensée et la création matérielle de cette même pensée. Rappelle-toi bien ceci : « La pensée, c’est de l’énergie, et l’énergie matérialise cette pensée. » Maintenant, regarde et comprends…
La pensée, c’est de l’énergie, et l’énergie matérialise cette pensée.
Il tendit le bras vers la soucoupe volante et, d’un geste contrôlé de la main, il lui ordonna de quitter le sol. Elle s’éleva de terre très doucement, dans le plus grand silence. C’est alors que, d’un autre geste très rapide du bras, il lui ordonna cette fois de s’envoler dans le ciel. L’engin décolla si rapidement que je ne pus suivre de mes yeux son départ. C’est alors que je compris l’infinie possibilité de l’homme sur la matière. Je retournai la tête vers mon ami et je vis son image s’effacer doucement devant mes yeux ébahis. Sans même avoir eu le temps de le saluer, je fus aspiré et retiré de ce monde extraordinaire et magique. Je me souvins alors de ce qu’il m’avait dit au début de notre rencontre : « À ton retour, laisse-toi porter doucement et ne t’oppose pas à l’énergie qui te guidera. Tu verras que le transfert se fera tout en douceur et sans aucune douleur pour toi. » Suivant alors ses recommandations, je me laissai guider par cette force inconnue et je n’opposai aucune résistance. De toute façon, je savais très bien (en raison de l’expérience que j’avais eue plus tôt) que tous mes efforts seraient vains. Je sus alors que mon ami ne m’avait pas menti, car effectivement tout se passa en douceur et sans aucune douleur. Je pus ainsi vivre de manière consciente tout le processus du retour et même la réintégration dans mon corps matériel. Par contre, je ne peux pas dire que cette dernière fut très agréable
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pour moi. Sans être douloureuse, cette expérience fut plutôt saisissante et assez pénible. J’eus l’impression de pénétrer un corps étranger au mien, d’entrer dans une espèce d’enveloppe froide et sans vie. J’en conclus alors que notre corps physique n’était probablement que le véhicule de notre esprit. Que même détaché de lui, notre « conscience » subsistait. Ce qui fut pour moi, je dois dire, assez révélateur et rassurant. Alors, pour ceux qui se posent « la question », à savoir s’il existe de la vie après la mort… Cette expérience intemporelle que j’ai vécue tend à me laisser croire que oui.
Bref, après un certain moment, je commençai à reprendre le contrôle sur mon corps physique. Je pus bouger mes doigts et mes orteils, ma tête et surtout gonfler mes poumons en les remplissant d’air frais. Ce qui m’assura que j’étais encore bien en vie, et très heureux de l’être. Étonnamment, à mon réveil, je n’avais pratiquement aucun souvenir de ce voyage fantastique. C’était comme un rêve mystérieux dont il ne reste que quelques images floues et sans consistance. Rien de précis, que des impressions subtiles, fugaces dans mon esprit. Ce n’est qu’au moment où je pris un papier et un crayon pour relater cette aventure que tout s’éclaircit et reprit alors sa place. Toutes les images, tous les mots, toutes les émotions que j’avais ressenties défilaient les uns après les autres. Comme si j’étais tout à coup branché à une mémoire totalement indépendante de la mienne qui me repassait le film de mon expérience. C’est ainsi que je pus raconter avec une telle précision les événements vécus lors de ce premier voyage fantastique et la rencontre avec ce guide qui allait devenir « mon ami du nouveau monde ».
Avec nos pensées, nous créons le monde. (Bouddha)
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Chapitre 2
Le théâtre de Roinosy
Quelques jours après avoir rédigé le premier chapitre, j’étais assis sur mon lit et je relisais tranquillement ce que j’avais écrit, quand me vint une question en tête : Mais quel était le nom de mon nouvel ami? Non mais, c’est vrai, il ne me l’a pas dit et, moi, probablement trop énervé par ce qui arrivait, je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui demander. Quand, soudainement, me vint un nom en tête : Alsali. Est-ce possible? J’étais complètement renversé! Je pose une question et, aussitôt, j’ai une réponse? Cette fois, c’est sûr, je peux me pincer, car je ne dors absolument pas! Je devais savoir quel était ce nom étrange et d’où il provenait? Vite, j’entame une recherche sur Internet.
Je fus, au début, très déçu, car j’avais beau chercher je ne trouvais absolument rien. Quand, finalement, je tombai sur une page qui me révélait que le nom Alsali proviendrait probablement de l’ancien royaume des « Ismains » et que la signification de ce nom serait trésor. Les Ismains, aujourd’hui disparus et oubliés, auraient existé à l’époque de Moïse, soit vers 1200 ans avant Jésus-Christ, pendant une période de plus de 2500 ans. Ils auraient vécu isolés et cachés dans les rochers du Népal, à plus de 2000 mètres d’altitude, dans la grande vallée de Katmandou à l’endroit que nous appelons « les Petites Himalayas ». En poussant un petit peu plus loin mes recherches, j’appris que les Ismains auraient possédé des attributs très particuliers. Ils sont définis comme un peuple doué d’une pureté absolue grâce à laquelle ils pouvaient communiquer avec des êtres de lumière. Qui étaient ces fameux êtres de lumière que l’on appelle également : force d’en haut?
Les Ismains avaient également un prince qui s’appelait « Ismaël », qui, sur l’ordre des êtres de lumières, aurait enlevé un enfant prénommé « Abd-ru-shin / Abdrushin », né de parents persans. D’ailleurs, le nom Abdrushin signifierait fils de la lumière. Encore selon cette « légende », il est dit que cet enfant était le trésor d’Ismaël et que ce dernier veillait sur lui plus que sur sa propre vie. Élever et éduquer cet enfant selon le droit chemin était la mission de sa vie. Sans cet enlèvement, Abdrushin aurait probablement été assassiné par les ennemis de son père. Abdrushin était venu sur Terre à la demande des êtres de lumière pour connaître les hommes et constater toutes leurs « erreurs humaines ». Il ne devait donc pas demeurer parmi les Ismains, car ce peuple vivait déjà dans la pureté d’un monde idéal.
Finalement, pour être bref, cet enfant était doué, semble-t-il, d’une très grande sagesse, plus grande encore que celle d’Ismaël. Abdrushin quitta finalement les Ismains pour aller fonder un nouveau royaume, le royaume des Isras (fusion des mots Ismains et Arabe) à l’extrémité du Nil… Pouf! Mais quelle est donc cette histoire abracadabrante? Est-il possible de faire un lien avec cet homme que j’ai rencontré en rêve? Franchement, tout cela dépasse ma logique cartésienne. Je ne peux qu’attendre. Peut-être qu’à ma prochaine rencontre avec mon nouvel ami, j’en saurai plus.
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Les nuits se succèdent, mais toujours pas de nouvelles de mon ami. Que se passe-t-il? Les décideurs auraient-ils changé d’idée? Peut-être que, finalement, je ne fais plus l’affaire et qu’ils ont délégué une autre personne à ma place? Ou, pire encore, j’ai réellement rêvé et rien de tout cela n’est arrivé, mais pourtant… Quand, finalement, après une attente interminable de onze jours, j’aperçus enfin la lumière au bout du tunnel. Ou plutôt, la pénombre du tunnel qui allait me mener assurément auprès de mon nouvel ami. Suivant toujours ses mêmes recommandations, je me laissai guider doucement vers lui. Sitôt arrivé, je fus rejeté comme un coquillage est rejeté par l’océan. Encore une fois, je me retrouvais étendu sur le sol, le regard scrutant l’herbe verte. Mais ce ne fut pas long qu’une ombre familière vînt me rassurer. Redressant alors la tête, je reconnus ce merveilleux sourire, qui apaisa mon esprit en me rassurant : j’étais bien débarqué à la bonne place.
— Heureux de te revoir, mon ami. As-tu bien suivi mes consignes?
— Hem, oui, je les ai suivis. Mais, comme tu peux t’en douter, il n’en reste pas moins que c’est assez déstabilisant comme entrée en matière, si je puis dire! Mais sinon, ça va.
— Tu t’y feras, mon ami; tu t’y feras. Maintenant, j’espère que tu as eu le temps de te remettre de tes émotions et que tu as l’esprit clair, car le moment est venu pour moi de te faire visiter « Le nouveau monde ». Si ce à quoi tu as assisté lors de notre première rencontre t’a épaté, ce n’est rien en comparaison de ce que je m’apprête à te faire voir aujourd’hui, qui sera une véritable révélation pour toi et pour ton peuple. Le monde dans lequel tu vas bientôt pénétrer est, en quelque sorte, une projection de votre monde tel qu’il pourrait devenir. Seulement, tu dois comprendre que la concrétisation de ce que tu verras aujourd’hui et lors de nos prochaines rencontres dépendra des décisions et des actions que ton peuple prendra suite aux nouvelles connaissances que je lui apporterai. Moi, en tant que « ton guide » du nouveau monde, je ne peux que te faire voir et t’expliquer comment procéder pour que cette « irréalité » puisse devenir réalité. Mais la décision finale vous revient à vous. Par contre, si vous suivez les enseignements tels que je vais vous les dicter, cette vision utopique de votre futur deviendra réalité.
— Attends, avant je dois savoir quelque chose... Dis-moi quel est ton nom?
— Mon nom, mais tu le connais déjà.
— Alsali, c’est ça?
— Tu vois, je te l’avais dit que tu le connaissais.
— Oui d’accord, mais j’aimerais que tu m’expliques comment tu as réussi à entendre ma question et surtout à y répondre alors que je ne dormais pas?
— Je t’ai déjà dit que la pensée était une forme de communication. J’ai reçu cette pensée qui m’était adressée et je t’ai répondu par le biais d’un écho.
— Un écho, qu’est-ce que c’est?
— Un écho est le retour par ricochet d’une pensée. Quand on a une pensée, on émet de l’énergie. Cette énergie voyage sous la forme d’une fréquence. Si le récepteur à qui cette pensée est adressée est sur la bonne fréquence, il l’entendra et, s’il en a la possibilité, il pourra y répondre en ayant recours au retour. Alors, puisque l’énergie trouve son chemin dans le mouvement, elle ne peut pas être arrêtée. Si elle ne peut être arrêtée et qu’elle ne peut rien créer, elle retourne alors à son point d’origine. C’est à dire, en ce qui nous concerne, toi. Comme cette pensée m’était adressée et que j’étais sur la
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bonne fréquence, je l’ai reçue et j’ai alors utilisé son retour pour te faire parvenir une réponse. Voilà pourquoi tu as entendu mon nom se répercuter dans ton esprit.
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La deuxième loi :
Maîtriser ses pensées
Si l’être humain désire un jour pouvoir créer une société idéale, il devra comprendre et appliquer cette deuxième loi. Apprendre à maîtriser ses pensées devra faire partie intégrante de sa vie au même titre que se nourrir tous les jours.
— Tu dois savoir, vous devez savoir, que toutes les pensées que vous avez dans le monde voyagent vers un point qui est défini par cette même pensée. Si elle ne trouve pas de récepteur pour recevoir et emmagasiner cette énergie générée, elle retourne alors à son créateur. C’est donc dire que plus vous émettez de mauvaises pensées, plus vous recevez de mauvaises pensées. Une mauvaise pensée ne peut rien créer. Imagine maintenant, si cette mauvaise pensée est dirigée vers un individu en particulier et que celui-ci est sur la bonne fréquence, même s’il n’en est pas conscient, il la retournera amplifiée. Car l’écho d’une pensée est toujours amplifié. Si ce n’était pas le cas, nous n’aurions aucun avantage à créer des pensées. De toute façon, vous connaissez déjà cela. Quand vous parlez de choc en retour, c’est exactement à cela que vous faites allusion. Donc, la pensée est amplifiée et c’est de cette façon que le processus de création peut commencer. Une pensée créatrice n’est jamais négative. Les pensées négatives font en sorte de maintenir l’homme et la femme dans l’ignorance de leurs véritables pouvoirs. Si vous espérez bâtir une nouvelle société gouvernée selon les lois universelles de la création où règnent paix et amour, vous devez absolument apprendre à maîtriser vos pensées. Au fur et à mesure du déroulement de ce processus, vous deviendrez de plus en plus conscients de la vie qui vous entoure. En devenant conscients de cette vie, vous apprendrez à être respectueux à son égard. Vous pourrez alors lui ordonner et elle vous obéira, car vous faites partie de la race des créateurs. Dès le moment où vous serez capables de contrôler totalement vos pensées, votre puissance sera telle que vous deviendrez les bâtisseurs de votre propre destinée. La conscience est la science du nouveau monde.
La conscience est la science du nouveau monde.
— Oui, mais tu m’as déjà dit que c’était par la foi que nous pouvions créer, non?
— La foi fait effectivement partie du processus de création. Seulement, elle viendra quand vous aurez appris à maîtriser vos pensées. Elle est, en quelque sorte, la signature sur le bon de commande, l’assurance, la certitude.
— Tu sais, j’ai fait quelques recherches à partir de ton nom. Le nom « Alsali » n’est pas courant, et je voulais savoir quelle était son origine. Je crois que je n’ai pas besoin de te dire que j’ai été très surpris d’apprendre que ce nom provenait probablement des Ismains, un peuple qui aurait disparu il y a déjà très longtemps de la surface de la Terre. Dis-moi, fais-tu partie de ceux que l’on appelait à l’origine les Ismains?
— Je fais partie de ceux que les Ismains appelaient les êtres de lumières. Le nom Alsali est beaucoup plus ancien que les Ismains. Ils ont repris ce nom, mais ses origines sont plus vieilles encore. Je pourrais te faire une révélation surprenante en ce qui a trait à mes origines, mais… Non, on me dit que cela n’est pas nécessaire et que cette révélation
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pourrait te détourner de ta mission. De toute façon, si je suis ici aujourd’hui avec toi, c’est pour l’avenir de ton peuple et non pour le passé du mien. Nous devons maintenant partir.
— C’est très bien, j’ai compris.
Il écarta légèrement les jambes et tendit les bras de chaque côté de son corps. C’est alors que, tel un mime, il dessina dans le vide autour de nous une sorte de sphère qui allait du dessus de nos têtes jusqu'à la base de nos pieds. Ce que je vis ensuite apparaître devant moi me figea totalement. Je fus le témoin d’un véritable miracle. Un phénomène encore plus extraordinaire que tout ce que j’avais pu observer jusqu'à présent. Nous nous tenions, mon ami et moi, en plein coeur de l’univers! Comme suspendus dans l’espace. Je sentais toujours le sol sous mes pieds, et ce, même s’il avait disparu et se trouvait en dessous de nous le vide interstellaire. J’assistais à une sorte de projection réelle en trois dimensions de l’univers. Tout était visible, comme illuminé de l’intérieur. Le spectacle auquel j’assistais me stupéfiait. Mon ami désigna de son doigt une planète qui paraissait être à peu près de la même dimension que la Terre. Elle était blanche avec des reflets bleutés. Mon ami me dit que cette nouvelle planète, qui porterait le nom de « Terre d’épines » à cause des pics montagneux à sa surface, allait rejoindre bientôt notre système solaire et que nous découvririons en elle une nouvelle source de vie… Je ne compris pas ce qu’il voulait dire par « nouvelle source de vie », mais j’étais tellement absorbé par ce que je voyais que je ne lui posai pas de questions sur le sujet. Je me contentai de regarder cela en me disant qu’un jour je saurais sûrement de toute façon.
— Tu vois, encore aujourd’hui, il existe des phénomènes que même moi je n’arrive pas encore à expliquer. Je sais que je peux le faire, car je le fais, mais chaque fois je suis émerveillé de ce que je fais. Un jour, toi aussi tu accompliras des choses extraordinaires et alors tu comprendras la puissance qui t’habite. Maintenant, mon ami, prépare-toi, car tu t’apprêtes à pénétrer dans le nouveau monde.
En me disant cela, je vis disparaître doucement l’image de la Voie lactée qui m’était devenue presque familière et à la place vint s’installer une impression qui n’avait pour moi rien de très rassurant. Tout était sombre. Même mon ami, que je savais près de moi, était invisible tellement l’endroit était obscur. J’avais l’impression d’être dans une très grande salle étant donné l’écho qui habitait les lieux, mais l’absence de lumière m’empêchait de me situer dans cet espace.
— Où sommes-nous?
— Ne t’inquiète pas, mon ami, nous sommes à la bonne place. Seulement, j’ai dû, pour éviter de nous faire remarquer, trouver un endroit discret afin de pouvoir préparer adéquatement notre voyage dans le nouveau monde. Nous sommes présentement dans la grande salle de théâtre de Roinosy. Cette place est idéale, car elle est présentement déserte, et son architecture te donnera une petite idée de ce que tu pourras observer dans le nouveau monde.
Soudainement, semblant venir de nulle part, la lumière « fit son entrée » comme si elle passait à travers les murs. Du coup, en voyant ce qui m’entourait, je pris véritablement
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conscience cette fois de l’ampleur que prenait cette formidable odyssée. Je compris, juste en regardant autour de moi, que seule une puissance extraordinaire pouvait construire et assembler une aussi monumentale construction. C’était comme être au coeur même d’une merveilleuse oeuvre d’art. Même avec les machines les plus perfectionnées, les plus grands architectes et les plus grosses fortunes réunies, jamais nous ne pourrions égaler une telle perfection et déployer autant de richesse en un seul et même endroit. Je devais absolument, pour la réussite de cette mission, me rappeler tout ce que je voyais. Il était primordial pour moi de dresser le portrait le plus exact possible de ce qui m’entourait à ce moment-là. C’est pourquoi le reste du chapitre est consacré à l’étude de ce monument extraordinaire que mon guide du nouveau monde appelle :
« Le théâtre de Roinosy ».
Mon ami s’est retiré pour un petit moment, peut-être pour la préparation de notre futur voyage… Bref, il m’a dit que je pouvais visiter à ma guise; alors, c’est ce que je fais. La première chose que je remarque de cet endroit est l’éclat des lieux et la propreté immaculée. J’ai l’impression d’être la première personne à y mettre les pieds et pourtant… Une lumière pure et douce, semblable à un coucher de soleil, éclaire le plancher, qui parait être fait de marbre blanc, noir et gris, avec des reflets dorés. C’est comme si je regardais une rivière remplie de minuscules poussières d’or. J’ai l’impression que le marbre est vivant et qu’il danse sous mes pieds. Les contours dans la pierre changent selon ma position et le regard que je porte sur eux. Tantôt semblable à une algue bercée par la vague, tantôt pareil à un voile qui est transporté par une légère brise, le panorama se dessine au gré des fantaisies. Si j’essayais de mieux définir ce que je vois, je dirais que j’assiste à une véritable féerie dansante, à la matérialisation d’une émotion, à de la poésie à l’état pur, à de l’amour en mouvement. J’avance doucement sans faire de bruit de peur de profaner ce temple de la béatitude. Les murs et le toit sont couverts d’or et ornés de dessins géométriques inconnus pour moi. Tels des hiéroglyphes sur les parois d’une pyramide, ils semblent avoir une certaine signification, mais je ne peux malheureusement pas les décrypter. Des dizaines de statues faites de marbre, à l’effigie de personnages mystérieux, sont alignées et longent les deux murs principaux. Elles sont placées les unes à côté des autres, dans un ordre qui paraît prédéfini. Comme une consécration aux maîtres qui auraient bâti, ou du moins influencé, ce temple. Je sais bien que ce lieu est supposé n’être qu’un théâtre, mais son allure et sa dimension me rappellent le fameux temple du roi Salomon. Par contre, ce que je peux admirer présentement est encore plus majestueux que tout ce que j’ai pu observer et même imaginer de ce bâtiment mythique.
J’ai beau me promener et regarder partout, je n’arrive absolument pas à définir l’endroit exact d’où provient cette lumière. On dirait qu’elle émane des murs et du plancher en même temps. Je ne trouve pas sa source, mais une chose est sûre par contre, elle éclaire mes pas. Partout où je me trouve, elle me suit et semble me guider. On dirait vraiment qu’elle provient des objets eux-mêmes. Comme si leurs molécules dégageaient suffisamment d’énergie pour éclairer les lieux. Cependant, comment une telle chose est-elle possible? Je n’en ai aucune d’idée. Tout est si étrange ici : j’ai l’impression que le théâtre possède une âme, qu’il est en vie, si je puis dire. Ou, peut-être que c’est moi qui, par ma présence, réveille ses murs… je ne sais trop. Je continue ma visite. Soudain, je
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remarque une chose qui me laisse perplexe… il n’y a pas de bancs dans ce théâtre, ni de scène! Comment les comédiens font-ils pour être visibles, et les spectateurs, se tiennent-ils debout? Comme il est bizarre ce théâtre.
J’ai vraiment peine à croire que ce que je vois est réellement une projection de notre futur. Tout est si différent. Je ne retrouve absolument rien qui ressemble ni de près ni de loin à ce que je connais de notre monde. Comment un changement aussi important a-t-il pu se produire?
Je commence de plus en plus à me demander ce que fait mon ami? Il tarde à revenir. Bon, de toute façon, il m’a dit d’explorer, alors explorons! J’aperçois au bout de la salle deux grosses colonnes sculptées faites du même marbre que le plancher et qui reposent chacune sur un socle à plusieurs étages recouverts d’or. Une énorme porte double, elle aussi en or, se trouve au milieu. Je regarde partout, je n’en reviens tout simplement pas! Pareille magnificence aiguise encore plus ma curiosité. Je dois absolument connaître le secret d’une telle puissance. Ceux qui ont bâti ce monument ne peuvent être que de véritables magiciens, voire des Dieux! Des Dieux… cela me laisse très perplexe. Ma logique de petit homme est complètement retournée par ce qu’elle voit. J’ai beau regarder tout ceci et me dire qu’un jour nous pourrions être ces bâtisseurs de génie, je n’arrive tout simplement pas à le croire. Quand finalement j’aperçois du coin de l’oeil mon ami qui revient. Cette fois, il n’est pas sorti des ronces celui-là, car j’en ai des questions à lui poser!
— Alors mon ami, t’es-tu promené à ton goût? Comment tu le trouves, ce théâtre; il est magnifique n’est-ce pas?
— Magnifique, tu me le dis! Ce théâtre comme tu l’appelles est une véritable oeuvre d’art. Je n’ai jamais rien vu de tel sur la Terre. Cependant, j’ai eu beau essayer, je ne suis pas encore parvenu à me convaincre que cela est le fruit d’un travail exécuté par des hommes. On dirait plutôt l’oeuvre des Dieux venus un jour sur la Terre.
— Pourtant, cela a bel et bien été réalisé par ton peuple. Cela dit, dois-je te rappeler que les dieux n’existent que dans votre folklore…
— Oui, c’est vrai, tu as raison! J’avais déjà oublié cette partie importante de l’histoire, cette partie importante de notre histoire! J’ai encore de la difficulté à digérer tout ça.
— Je ne te fais pas de reproches, pas du tout. Seulement, je dois te rappeler les choses telles qu’elles se sont réellement passées. Alors, dis-moi, comment trouves-tu cet endroit?
— Il est tout simplement magnifique, voire magique! Mais dis-moi, comment une telle construction a-t-elle pu être érigée et ces matériaux… Si je ne m’abuse, tout ceci semble être fait d’or pur, c’est impossible! Ce marbre, quel est donc ce secret et cette magie? J’ai vraiment l’impression que cet endroit est vivant. De plus, j’ai eu beau chercher, je n’ai jamais trouvé d’où émanait cette lumière. On dirait qu’elle sort des murs…
— Écoute, je comprends ton excitation, mais malheureusement, nous ne disposons que de très peu de temps. Mais sache que cette magie comme tu l’appelles, est la consécration de la conscience sur la matière. Le résultat d’une fusion entre deux corps, l’empreinte de l’esprit dans la matière libérée de son enveloppe charnelle.
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— Dis donc, heureusement que nous avons peu de temps, car déjà je suis rendu à la limite de ce que je peux assimiler en une seule fois.
Mon ami me sourit.
— C’est difficile d’expliquer avec des mots simples un phénomène aussi extraordinaire que celui-ci.
— Oui, j’imagine. Mais dis-moi donc, quel est cet endroit? Oui, je sais, tu m’as déjà parlé d’un théâtre, mais ceci ne ressemble pas du tout à un théâtre. En tout cas, pas au genre de théâtre que j’ai l’habitude de voir.
— Cet endroit où nous sommes est effectivement un théâtre. Toutefois je te le concède, pas un théâtre comme on en retrouve actuellement à ton époque. Disons que nous sommes dans une sorte de salle de musique extrasensorielle.
— Peux-tu me dire ce qu’est au juste de la musique extrasensorielle?
— Je vais faire encore mieux que cela, je vais te faire vivre cette musique.
— Tu es vraiment sérieux…
— Couche-toi au centre de la pièce et prépare-toi à ressentir une symphonie que même tes « dieux » ne pourraient jamais composer.
À la demande de mon ami, je m’empressai de m’allonger sur le sol bien au centre de la pièce. J’avais vraiment hâte d’entendre cette musique qu’il appelait « musique extrasensorielle ». Il me demanda d’appuyer les paumes de mes mains sur le plancher de marbre et de me détendre. Il s’approcha alors d’un mur qui semblait être une sorte de console et, en passant la main devant celle-ci, il déclencha un étrange phénomène. Tout le théâtre se mit à scintiller de l’intérieur et je fus alors entouré d’un voile d’énergie très subtil, un peu comme une légère brume. Cette énergie s’étendait sur tout le plancher du théâtre, et je me retrouvai comme pris entre elle et le sol. C’est alors que je pus ressentir cette symphonie que je qualifiai sur le moment d’harmonie sensuelle. C’était comme si tout mon être émotif était bombardé de pulsions amoureuses qui devenaient de la musique raisonnant jusqu’au plus profond de mon être. Disons que cela pourrait s’apparenter un peu aux sentiments amoureux vécus entre un homme et une femme à l’apogée d’une relation. Cette espèce d’électricité qui nous enveloppe et nous fait perdre tout sens logique pour ne laisser de place qu’à ce sentiment euphorique intense. C’est très difficile à définir avec des mots. D’autant plus que j’éprouve une certaine pudeur à en parler. J’ai l’impression de révéler une partie très intime de mon être. Surtout qu’au moment où nous en sommes rendus dans la description du nouveau monde, cela pourrait être mal interprété. Néanmoins, en acceptant cette mission, j’ai fait également la promesse de rapporter le plus justement possible tout ce qui compose le nouveau monde, cela y compris. Finalement, la « musique » s’arrêta et je repris lentement le contrôle de ma raison. L’expérience dura peut-être 3 à 4 minutes, je ne sais plus trop. Mon ami me regardait, comme dans l’attente d’un commentaire de ma part. Malheureusement, j’étais si ébranlé par ce que je venais de vivre à l’instant et je ne savais pas trop quoi dire de cette expérience, disons ma foi, assez troublante.
— Alors, mon ami, qu’est-ce que tu en dis de cette musique?
— Je ne peux répondre à cette question…
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— Je te comprends. Mais sache que dans le nouveau monde cela fait partie de la vie au même titre que pour vous de partager un moment tendre avec un être cher. Étrangement, votre peuple semble avoir de la difficulté à assumer ses besoins intrinsèques ainsi que ses désirs cachés. Comme si vous deviez ressentir de la honte d’éprouver du plaisir. Dans le nouveau monde, la censure existe certes, mais dans le mal, pas dans le bien.
— Dis-moi, peut-être que je me trompe en affirmant ceci, mais j’ai le sentiment d’avoir été lu de l’intérieur, si je puis dire. Comme si une énergie avait fouillé mon inconscient profond pour ensuite me faire ressentir cette partie de moi-même insoupçonnée, mais tout de même bien réelle.
— Tu as effectivement raison. Ici, il est possible, entre autres choses, de ressentir sur le plan conscient les besoins inconscients de notre être. En faisant cela, nous brisons, en quelque sorte, nos barrières psychologiques, qui peuvent nous maintenir prisonniers dans notre inconscient.
— Je dois te dire que j’éprouve présentement une certaine pudeur par rapport à cela. Je me sens effectivement comme libéré de quelque chose; par contre, je ressens une sorte de malaise.
— Je vais te poser une question. Quand, par exemple, vous voyez à la télévision un homme se faire tuer, est-ce que vous éprouvez un malaise ou du dégoût?
— Bien, oui, c’est sûr. Toutefois, nous savons que cela fait partie de la nature humaine. Je te dirais même que certaines personnes éprouvent du plaisir à voir ce genre de chose. C’est naturel chez l’homme, si je puis dire.
— Tu crois. Sache que ce que tu as vécu ici est cent mille fois plus naturel que d’éprouver du plaisir à voir un homme mourir.
— Tu as sûrement raison. C’est en effet plutôt étrange comme coutume.
— Je dois t’avouer que, vu de l’extérieur, vous avez beaucoup de coutumes étranges. Mais cela fait partie de votre évolution. Éventuellement, la conscience rétablira le bon ordre dans tout cela.
— Je comprends. Mais dis-moi, en réalité, qu’est-ce donc que cet endroit?
— Cet endroit est une sorte d’émetteur d’ondes sensitives. Ces ondes, ou vibrations, sont perçues par le corps émotionnel de chaque individu. Par un procédé que vous découvrirez éventuellement, il est possible de projeter des ondes artificielles dans le cerveau, qui sont alors perçues par celui-ci comme des événements physiques bien réels alors qu’il n’en est rien. Le cerveau réagit naturellement à cette information et les retourne sous forme d’émotion. C’est de cette façon que nous pouvons ressentir des choses ou vivre des événements qui n’existent pas en réalité.
— Oui, mais ce que j’ai vécu…
— Ce que tu as vécu n’est pas tout à fait la même chose, car la conscience ne fait pas encore partie intégrale de ton être. Ne pouvant pas avoir accès à la réalité de cette connaissance, mais ayant tout de même été confronté à elle, ton inconscient, et non ton inconscience (car ici, l’inconscient n’a pas la même signification que l’inconscience), a utilisé cette information autrement. Je sais que cela peut paraître difficile à comprendre, mais cet endroit peut faire la lecture de ton inconscient si tu n’es pas en mesure de le faire toi-même. Cela fait, il retourne alors cette « image » (besoin inconscient) sous la forme de sensations. Disons seulement que, pour toi, cette expérience a été vécue autrement, car non sous ton contrôle, mais a tout de même été très bénéfique pour ton évolution. Ici, il
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est possible de vivre de multiples sensations selon la demande et le besoin de chaque individu. La limite des expériences sensitives qui peuvent être vécues par l’homme et la femme grâce à ce « théâtre » est celle que leur propre conscience leur impose. Autrement dit, jamais tu ne pourrais connaître la sensation que tu aurais en tuant une personne, par exemple. Ce besoin primitif fait partie de l’inconscience de l’homme de l’involution. Tu remarqueras que j’ai bien dit de « l’homme » et non de la femme. Maintenant, si tu le permets, j’aimerais ouvrir ici une parenthèse,
Le paragraphe suivant est très important
La femme est beaucoup plus proche que l’homme de la conscience pure, car c’est dans l’amour qu’elle évolue. Malheureusement, dans le passé, le pouvoir sur la Terre n’a pas été donné à la femme, mais plutôt à l’homme. C’est une des raisons pour laquelle il y a eu et qu’il y a encore autant de violence sur la Terre. Le rôle de la femme n’a pas été d’empêcher le mal, mais plutôt de contrebalancer celui-ci afin que s’installe une sorte d’équilibre précaire, mais nécessaire à l’évolution de la race humaine. Si la conscience éveillée de la femme n’avait pas été, il y a belle lurette que toute trace de vie humaine sur la Terre aurait disparu. Car, sans la femme, l’homme serait appelé à répéter encore et encore les mêmes atrocités, et ce, jusqu'à sa propre destruction. La femme a une importance majeure dans le travail de conscientisation qui doit être fait. Quand le temps sera venu, et ce temps arrivera très bientôt, la femme prendra la place qui lui revient et aidera l’homme à retrouver sa véritable conscience. Elle ira dans le monde et revendiquera le droit à l’amour sur la Terre, et ce droit lui sera accordé. L’harmonie s’installera alors entre les peuples. Seulement, pour que cela se produise, elle ne doit pas chercher à prendre la place de l’homme, mais bien la place qui lui revient auprès de lui. C’est à dire, comme ambassadrice de l’amour sur la Terre. Tandis que l’homme, lui, s’occupera de rétablir et de maintenir la paix à l’échelle planétaire.
Maintenant, à propos de cet endroit, comme je te disais déjà (avant de terminer, car le temps commence à nous presser), nous sommes effectivement dans une gigantesque chambre construite par les bâtisseurs du nouveau monde et qui sert à créer des sensations artificielles. Mais au-delà de cela, il existe des forces encore plus grandes que même l’être humain du nouveau monde a de la difficulté à saisir. C’est comme si le pouvoir de cette force ne pouvait pas encore être totalement mesurable, quantifiable, et ce, même si cette puissance est détenue en partie par une conscience très avancée telle que la conscience humaine du nouveau monde, par exemple. Tu as dit tout à l’heure que tu avais l’impression que cet endroit possédait une âme, qu’il semblait être en vie en quelque sorte et qu’il réagissait à travers toi. C’est que cet endroit répond à notre présence, car nous provenons tous deux de la même source initiale. La matière est, par le fait même, très semblable à l’être humain, car tous deux sont constitués de molécules. Ce qui différencie l’homme et la femme de la matière, c’est qu’une conscience en évolution habite ces deux amas de matière formés de molécules que sont l’homme et la femme. Je te donne un exemple pour illustrer mon propos.
Quand la fleur meurt, elle retourne à la terre et redevient en totalité ou en partie une autre fleur ou un arbre ou un grain de sable. Seulement, son parcours s’arrête là. Lorsque, vous,
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vous mourrez, vous êtes pareils à cette fleur. Votre amas de molécules rejoint la terre et participe activement lui aussi à la création d’autres sources de vie. Par contre, ce qui vous différencie de cette fleur, c’est que lorsque vous mourez, votre conscience subsiste au-delà de cet amas de molécules. Si nous attendions mille ans et revenions sur la Terre, la matière aurait subi des transformations certes, mais cette évolution n’aurait pas engendré de fluctuation telle que « la conscience ou l’inconscience » de l’être humain en évolution pourrait lui faire subir. C’est là que s’arrête le jeu avec la matière et que commence la conscience de l’être humain sur celle-ci. Mais la véritable conscience ne fait pas que modifier la matière, elle reconnaît également son existence en tant que cellule vivante et la considère comme faisant partie intégrante d’elle-même.
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La troisième loi :
Respecter toutes formes de vie
Le respect de la vie représente un des pas les plus importants que l’être humain doit franchir. Sans le respect de celle-ci, nous ne pourrons jamais commander la matière.
— Vous devez reconnaître que la matière, qu’elle soit fleur, eau, poisson ou pierre, fait partie intégrante de votre être. Si vous voulez atteindre un niveau de conscience qui vous permet d’interagir directement avec elle, vous êtes dans l’obligation de la considérer d’égal à égal, car vous faites partie tous deux de la même source de vie. Dès que l’être humain reconnaîtra cela, c’est-à-dire dès qu’il ne se situera pas au-dessus de la nature, mais bien au même niveau qu’elle, le travail de fusion avec elle commencera sur la Terre. Quand « vous », habitants de la planète Terre, lirez cela, ce travail aura déjà commencé. Car à partir du moment où l’être humain aura accès à cette connaissance, cette dernière établira des ponts entre elle et lui.
— Mais comment pouvons-nous espérer changer les choses sur la Terre au point de pouvoir un jour atteindre un si haut niveau de conscience? Il me semble que nous partons de si loin…
—Sache que le travail sur la Terre est déjà commencé. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’éclosion de la conscience se produise.
— Comme tu as dit tout à l’heure que le temps commençait à presser, je présume que cette deuxième rencontre tire maintenant à sa fin. J’aimerais, si tu le permets, avant de partir, que tu m’expliques comment nous arriverons un jour à ériger de tels monuments.
— Je ferai mieux que cela. Tu assisteras très bientôt à l’élévation d’un tel édifice. Maintenant mon ami, le moment est venu pour toi de partir. Sois patient et prends le temps de bien décrire tout ce que tu as vu et de bien raconter tout ce que je t’ai dit dans son ensemble. Quand cela sera fait, je reprendrai contact avec toi pour la suite de cette entreprise.
— Tu sais, ce n’est pas évident pour moi ce travail. Je ne suis pas titulaire d’une maîtrise en lettres… Je dois utiliser des mots ordinaires pour essayer d’expliquer quelque chose d’extraordinaire.
— C’est une des raisons pour lesquelles tu as été choisi. Nous devions être sûrs que cette connaissance serait entendue et comprise de tous. Sur ce, mon ami, je te dis :
« À très bientôt… »
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Chapitre 3
La cité de Roinosy
Me voilà pris, encore une fois, dans le grand tourbillon. Voyager en empruntant le corridor des turbulences n’est pas vraiment de tout repos. Fort heureusement, chaque périple initiatique se termine toujours par un retour rassurant à la case départ.
Quelques jours se sont écoulés depuis le retour de mon deuxième voyage dans le nouveau monde. J’arrive déjà à la fin du deuxième chapitre quand soudainement, je me rends compte que je dois faire face à un terrible paradoxe! Cette rencontre avec la réalité a pour effet de me remettre les deux pieds sur la Terre, si je puis dire. Tandis que, moi, je me prépare tant bien que mal à revêtir le manteau de messager d’espoir pour l’humanité, cette même humanité est en train de semer la terreur dans le coeur de ses enfants en annonçant l’arrivée prochaine d’un épouvantable génocide planétaire. Une fin du monde qui, selon ces grands penseurs, est annoncée depuis déjà des milliers d’années. Que ce soit par un terrible virus mortel, un alignement des planètes qui provoquera un cataclysme naturel dévastant tout sur son passage ou une guerre mondiale qui colorera les eaux de la Terre de sang, tous sans exception subiront la colère de Dieu…
Bon d’accord…
Si nous voulons sortir un jour de ce vertige d’idées aliénantes alimentées depuis le début de l’humanité par des êtres sans aucune humanité, nous devons aller dans le monde et crier haut et fort : « ASSEZ, C’EST ASSEZ! » Il est évident que si nous cherchons des coïncidences, divers cataclysmes et l’annonce de la venue d’une fin prochaine, il est sûr que nous en trouverons. Seulement, l’inverse est tout aussi vrai. Arrêtons-nous un instant et prenons la peine de réfléchir à ceci : depuis que l’être humain existe sur la Terre à combien de reprises a-t-on prédit la fin du monde? J’ai un scoop pour vous! Depuis que le monde est monde qu’on prédit la fin du monde. Seulement, nous sommes tous là pour en témoigner, la fin du monde n’est toujours pas arrivée. Quelle meilleure preuve pouvons-nous avoir que tout cela n’est qu’une idiotie monumentale! Nous devons absolument, en tant que société soi-disant « évoluée », arrêter de véhiculer ces messages qui ne font qu’alimenter les feux de l’inconscience collective mondiale. Plutôt que de gaspiller l’énergie à véhiculer des pensées sur des peurs non justifiées, utilisons-la plutôt pour améliorer nos conditions de vie présentes et futures en développant de nouvelles technologies qui n’auront aucune répercussion négative sur notre environnement et qui nous permettrons d’envisager l’avenir positivement. Il nous incombe de prendre notre avenir en main immédiatement. Plutôt que de se demander quelle serait la meilleure façon de mourir collectivement, ce serait peut-être plus pertinent d’apprendre à vivre avant! Nous sommes le résultat de nos pensées.
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Nous sommes le résultat de nos pensées.
Oui, d’accord, je me rappelle très bien ce que mon ami du futur m’a dit lors de notre première rencontre :
« L’environnement dans lequel vous évoluez a subi certaines perturbations. Rien de tragique pour le moment, mais si vous ne changez pas votre façon d’aborder votre futur, vous pourriez subir, à plus long terme, le même sort que nous… »
Cela ne doit pas être interprété comme l’annonce d’une fin prochaine, mais plutôt comme une chance inespérée de remédier à la situation en modifiant tout simplement notre façon de vivre. Il ne tient qu’à nous de faire de cette mise en garde l’assise qui nous permettra de construire une société nouvelle régie par des valeurs humanistes et respectueuses de l’environnement. Le vieil adage Un esprit sain dans un corps sain est toujours d’actualité, mais une nouvelle maxime vient aujourd’hui de voir le jour Une société saine dans un environnement sain.
Une société saine dans un environnement sain.
Je commençais juste à me remettre de cette décharge d’énergie négative quand je fus rappelé, si je puis dire, à ma destinée. Ce ne fut pas long cette fois, trois jours seulement. Quelques soubresauts dans l’espace-temps et j’étais encore une fois projeté dans un autre monde. Étrangement, je me retrouvais une seconde fois dans le fameux théâtre de Roinosy. Ce théâtre qui me laissa, lors de mon dernier passage, un doux sentiment de paix intérieure, mais aussi de vide que je n’avais pas encore réussi à combler. Cette fois-ci les lieux étaient éclairés. Par contre, mon ami n’était pas là pour m’accueillir… Quand tout à coup, surgissant de derrière une colonne, je le vis apparaître. Il paraissait très petit à côté de ce pilier gigantesque. Il marchait vers moi et paraissait surpris de me voir. Pourtant, n’était-ce pas lui qui avait commandé mon retour en ces murs? Finalement, je fus rassuré quand j’aperçus son sourire amical, qui parlait de lui-même.
— Bonjour, mon ami, ou plutôt non, bonne nuit. Pardonne-moi du petit retard, mais tu as fait vite cette fois. Je crois que tu commences à te familiariser avec le voyage intemporel.
— Tu crois. Pourtant, je suis toujours aussi émotionnellement instable à mon arrivée.
Mon ami sourit. Je remarquai alors qu’il n’était pas vêtu comme à son habitude. Il avait troqué sa chemise et son pantalon « futuriste », si je puis dire, et portait, à la place, une espèce de tunique légère ivoire avec des garnitures dorées qui descendaient jusqu’aux chevilles. Le vêtement, qui paraissait être un simple bout d’étoffe plié, noué et retourné sur lui-même, prenait des allures royales sur le corps de mon ami. Ce bout de tissu transformé en vêtement était devenu une merveilleuse oeuvre d’art pratique et confortable, démontrant une maîtrise extraordinaire. Je remarquai également que mon ami portait à ses pieds une espèce de paire de sandales lacées qui ressemblaient un peu à
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celles que les Romains portaient il y a de ça des milliers d’années. Il tenait à son bras un autre bout d’étoffe et une autre paire de chaussures.
— J’aimerais, demanda-t-il, que tu enfiles ceci à la place de tes vêtements. Si nous voulons passer inaperçus en nous promenant dans le nouveau monde, nous devons porter les mêmes vêtements que les habitants de ce monde.
Je ne sais pas du tout quel regard j’eus à ce moment précis, mais je crois que mon ami s’est vite rendu compte que j’étais subjugué par ce vêtement et cette « technique » qui me faisait penser à de l’origami.
— Ne t’inquiète pas, me dit-il alors, je vais t’aider à le nouer.
— D’accord.
Il me dit que je devais enlever d’abord mes chaussures ainsi que mes autres vêtements. Toutefois, je pouvais garder mes sous-vêtements, car ils ne seraient pas visibles sous la tunique. Alors quoi, ils se promènent presque nus dans le nouveau monde… Je ne suis pas sûr d’être très à l’aise avec ça. Petit fait cocasse : je me rendis compte pour la première fois que je portais mes propres vêtements. J’étais habillé exactement comme je l’étais la journée qui avait précédé mon dernier voyage dans le nouveau monde. J’enlevai alors mes vêtements et pris l’étoffe dans mes mains. Au toucher, le tissu s’apparentait à du lin naturel. C’est alors que mon ami commença à le nouer tout autour de moi. Couvre une épaule, passe sous le bras, revient au cou, couvre l’autre épaule, descend à la jambe… Un véritable casse-tête, ça, c’est moi qui vous le dis! Mais, étonnamment, ce ne fut pas long que tout était en place, si je puis dire, et que j’étais prêt à suivre mon ami dans le nouveau monde. C’était tout de même étrange, avec ce vêtement sur moi et ces espèces de sandales, j’avais l’impression de régresser plutôt que de progresser.
— Voilà, c’est terminé. C’est confortable n’est-ce pas?
— Oui, très confortable. Par contre, ceci ne ressemble pas du tout à ce que je m’imaginais des vêtements de l’avenir.
— Quelle image t’en faisais-tu?
— Je voyais plutôt ça comme au cinéma. Je ne sais pas trop, il me semble que cela manque de comment dire… de métal!
— Les images que nous nous faisons de notre futur sont la plupart du temps très différentes de ce que sera celui-ci. Heureusement d’ailleurs, car sinon cela ferait très longtemps que votre peuple aurait disparu de la surface de la Terre, n’est-ce pas?
— Oui, d’accord, je vois où tu veux en venir et tu as effectivement raison. Seulement ces vêtements ne sont pas habituels pour moi.
— Je te comprends, mais sache que la conscience de l’homme et de la femme du nouveau monde les a rapprochés inévitablement de la matière originelle. Cette même matière que vos ancêtres utilisaient couramment il y a de ça des milliers d’années. En retournant à la nature, nous ne pouvons faire autrement que de nous rapprocher du passé. Seulement, la conscience de l’homme et de la femme du nouveau monde leur permettra de vivre d’une façon beaucoup plus agréable qu’au temps jadis où régnaient la maladie et la souffrance humaine. Ce que tu portes présentement a été fabriqué à partir de fibres
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naturelles selon un procédé qui respecte totalement la nature. Ce premier pas, vous pouvez déjà le faire. Prenez simplement exemple sur ce que vos pères faisaient avant que l’industrialisation et la consommation s’installent. Le fait d’altérer ce qui a été originalement bien fait entraîne assurément des retombées négatives. C’est comme tenter de modifier génétiquement le corps d’un être humain afin qu’il soit plus performant sur le plan physique, par exemple. Automatiquement, il y aura des répercussions qui se feront ressentir dans tout le corps, car celui-ci n’est pas conçu à ces fins. Cela dit, il est plus que temps maintenant d’aller au-dehors voir comment ton peuple oeuvre dans le nouveau monde.
— Je suis prêt à te suivre et même très enclin à le faire.
— Je dois t’avertir de quelque chose avant notre sortie publique dans le nouveau monde. Nous sommes des étrangers ici, alors nous devons agir discrètement afin de ne pas déstabiliser leur (votre) environnement. J’ai la responsabilité de la réussite de cette mission, alors je dois être sûr que tu as bien compris cela d’abord.
— J’ai compris et je serai des plus discrets. Tu peux me faire confiance.
— C’est très bien. Tu sais, ici, tu seras tout comme moi, c’est-à-dire une sorte d’extraterrestre. Afin de ne pas nous faire remarquer et pour pouvoir discuter sans avoir toujours peur d’être entendu, nous utiliserons une autre forme de communication, ce que vous appelez, vous les humains de la Terre, la communication par transmission de la pensée. Vous êtes parfois étonnants, vous nommez des choses que vous ne maîtrisez pas encore. C’est dire à quel point vous désirez évoluer. Enfin, si jamais quelqu’un t’adresse la parole, tu répondras tout simplement par le moyen naturel que tu connais. C’est ainsi que communiquent les gens du nouveau monde.
— Ils ne communiquent pas par transmission de pensées? Je croyais qu’ils étaient très évolués?
— Vous êtes effectivement très avancés sur le plan de la conscience et, par le fait même, sur le plan scientifique. Seulement, moi, je ne suis pas vous. J’appartiens à un autre temps. Nous sommes de la même racine, mais mes ancêtres ont foulé la surface de la Terre bien longtemps avant que votre peuple voie le jour. N’oublie pas que vous êtes nos fils et nos filles (sourire).
— Oui, c’est vrai tu as raison.
— Je te disais donc, tu t’adresses à eux normalement en utilisant la parole. Pour les besoins du moment, je vais te doter du don des langues. Alors, si quelqu’un te salue, et cela arrivera sûrement, car dans le nouveau monde tous se saluent, tu n’auras qu’à faire et à dire comme lui.
— Mais je ne comprends pas? Pourquoi devons-nous faire tout ceci, puisque, comme tu me l’as déjà dit, ce n’est qu’une « projection » du futur. Une projection n’est pas seulement une sorte d’image sans contenu ni forme réelle?
— Une projection du futur, quand nous y pénétrons pour y vivre consciemment des événements, devient notre nouveau présent. C’est donc dire que tout ce que nous vivons dans cette projection constitue notre nouvelle réalité. Quand tu te réveilleras, tu te rappelleras avoir vécu ce voyage, donc cela fera partie de ta mémoire consciente et, par le fait même, de ton évolution. Lorsque nous voyageons dans le futur en empruntant un chemin prédéfini par des choix et des actions qui pourraient être faits suivant le parcours évolutif d’un peuple, nous marquons ce temps par notre présence. C’est donc dire que ce que nous allons vivre dans ce futur demeurera inscrit comme une empreinte gravée dans
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la destinée de ton peuple. Alors, si celui-ci venait à suivre le même chemin que nous suivrons aujourd’hui, il vivrait ce que nous allons éventuellement vivre. Notre présence dans le futur est bien réelle pour qui vivra cette mesure dans le temps. Maintenant mon ami, j’imagine que tu as encore beaucoup d’autres questions pour moi?
— Effectivement, j’en ai beaucoup d’autres!
— J’en suis très heureux. Si tu as des questions, c’est que le sujet t’intéresse. Donc, il y a de l’espoir que certaines choses puissent changer dans le coeur des hommes et des femmes de la Terre. Seulement, dis-toi bien que voir est souvent beaucoup plus enrichissant que juste en entendre parler, et c’est exactement ce que nous allons faire à l’instant. Suis-moi, mon ami.
Nous nous sommes tous deux dirigés vers les grandes portes. Cette fois, mon ami, qui était habituellement le premier arrivé sur place, fut le dernier. J’étais terriblement impatient de voir enfin de mes yeux ce nouveau monde. Mon ami me rejoignit et s’arrêta un instant près de moi.
— Ah oui, j’allais presque oublier. Ici on me connaît sous le même nom que tu connais de moi, c’est-à-dire Alsali. Ton nom à toi dans le nouveau monde sera Alasira. Ce qui signifie : chemin de Dieu, ou plutôt chemin de l’homme…
Il me regardait avec un sourire qui semblait vouloir dire : « Essaie de contenir ton émerveillement... » Je pris un grand respire et mon ami appuya ses deux mains sur l’une des portes. J’en fis alors autant. Dans un geste complice, nous poussâmes tous deux ce gigantesque portail jusqu'à nous ouvrir un espace suffisant afin que nous puissions nous y glisser sans pour autant être vus de l’extérieur. Je ne le savais pas encore, mais ce pas que je m’apprêtais à faire dans le nouveau monde allait devenir pour moi le moment déterminant de toute cette formidable aventure. C’est à partir de cet instant précis que je sus d’emblée que j’avais fait le seul choix logique qui pouvait être fait dans une telle situation, c’est-à-dire accepter cette importante mission. Quand soudainement, j’entendis une voix discrète, mais familière, résonner en écho dans mon esprit... Instinctivement, je me retournai vers mon ami. Mon instinct ne m’avait pas trompé. C’était bien lui qui, par un procédé extraordinaire, était parvenu à établir une sorte de canal psychique entre lui et moi. J’étais en mesure de le comprendre et de lui répondre également. C’était si facile et immédiat que, sur le moment, je me demandai pour quelle raison nous n’avions pas tous, et ce, dès la naissance, été dotés de ce don fantastique. Enfin bref, mon ami posa doucement sa main sur mon épaule, me regarda un instant et, dans un geste amical de la tête, il indiqua la sortie que nous devions emprunter. Je passai le premier par ce passage étroit, qui avait été délibérément dissimulé. Mon guide du nouveau monde suivant discrètement derrière moi, j’entendis encore une fois sa voix résonner dans mon esprit :
— Voici, mon ami, la magnifique cité de Roinosy!
En posant le pied à l’extérieur de l’enceinte, mon regard fut aussitôt agressé par une lumière saisissante. Mes yeux ne pouvaient rester ouverts tant les parois extérieures des bâtiments miroitaient sous ce soleil. Le nouveau monde était si éclatant de lumière que je dus, malgré moi, fermer les paupières pour ne pas être aveuglé. Finalement, après un
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certain moment, mes yeux ont commencé à s’ajuster à cette clarté éblouissante et j’ai pu alors reconnaître certains objets qui se trouvaient près de moi. Une superbe fontaine en or retint mon attention pendant un bon moment. Elle était ornée de deux magnifiques poissons, qui étaient positionnés l’un au-dessus de l’autre, mais inversés, c’est-à-dire un poisson qui avait la tête tournée vers la droite et l’autre vers la gauche. Leurs queues étaient relevées et faisaient un cercle vers l’extérieur allant presque toucher leur propre corps. Je devinai qu’ils représentaient probablement le côté masculin et le côté féminin de l’être. L’un avait le bout de la queue tournée vers l’intérieur, ce qui me fit penser qu’il devait désigner l’homme, alors que l’autre avait le bout de la queue retourné vers l’extérieur et devait sûrement représenter la femme. À la place des yeux étaient enchâssées deux magnifiques pierres d’un bleu éclatant. Elles scintillaient à travers les jets d’eau claire qui sortaient de la bouche des poissons. Quel travail magnifique, majestueux et surtout quelle précision dans la représentation des détails. Je fus, sur le moment, tellement ébloui par cette fontaine que j’en oubliai tout le reste. Mon ami tapait discrètement sur mon épaule du bout de son doigt et me souriait. Il me demanda de lever les yeux juste un peu plus haut. Lorsque je quittai finalement la fontaine des yeux pour poser mon regard au-delà, je crois bien que mon coeur cessa de battre pour un moment. Je n’avais plus de mot, plus de souffle, plus de pouls, que deux larmes qui coulaient sur mes joues. J’étais comme un enfant à qui l’on offre le plus beau cadeau du monde, la possibilité de voir et de toucher l’objet secret, fabuleux, de tous ses rêves, ce que jamais il n’aurait cru possible. Le spectacle auquel j’assistais était la représentation pure et simple du jardin d’Éden. Je me tenais debout devant cette indescriptible beauté, incapable de bouger ni même d’émettre un seul son. J’étais carrément époustouflé!
C’est alors que mon ami, l’air de rien, prit mon bras doucement et m’indiqua un endroit reculé et discret sous un arbre. Il m’y amena tendrement. Je le suivis tout simplement, comme l’enfant sage qui suit son père. Sans protester, en regardant autour de lui, stupéfait par le monde extraordinaire qu’il voit pour la toute première fois de sa vie. Nous nous assoyons sur le sol :
— Nous allons, me dit mon ami, nous reposer ici quelques instants si tu le veux bien, le temps que tu te remettes de tes émotions et ensuite nous poursuivrons notre discussion.
J’entendais ce que mon ami me disait. Seulement, je n’arrivais pas encore ni de la voix, ni même par la pensée à émettre un seul son, une seule syllabe. Je vais maintenant tenter avec des mots de vous décrire le spectacle que j’avais devant les yeux. Toutefois, je sais très bien que, malgré tous mes efforts pour trouver les mots appropriés, jamais je n’arriverai à rendre compte correctement de ce splendide paradis terrestre. J‘aurais carrément besoin d’une encyclopédie comprenant plusieurs tomes pour y parvenir un tant soit peu un peu. Alors voici, dépeint le plus simplement, ce lieu fantastique qu’est le nouveau monde!
En premier, ce qui m’étonna le plus, ce fut l’image d’une cité abritant des citoyens exemplaires par son incroyable propreté. Tout ce que je voyais et touchais était tout simplement immaculé. Comme une chambre que nous venons tout juste de repeindre et d’aménager avec du neuf. Pas un seul petit papier sur le sol, pas même une pierre posée
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au mauvais endroit ne venait défigurer ce formidable tableau. Je regardais autour de moi cette fantastique infrastructure ainsi que cette architecture monumentale, et ces matériaux, quoi en dire… L’or était aussi répandu dans cette cité que le béton l’est dans nos villes. Chacune des constructions était incroyablement magnifique et majestueuse. Cette cité avait l’allure d’une formidable métropole grecque. Avec ses murs gigantesques en or et ses colonnes de marbre qui semblaient monter jusqu’au ciel. Les routes en asphalte avaient fait la place à des canaux sur lesquels voguaient doucement de petites embarcations très confortables. Chacun s’y laissait bercer au gré du vent. Il y avait des places magnifiques avec des arbres majestueux où des hommes et des femmes s’arrêtaient pour discuter ou jouer de la musique pendant que les jeunes enfants s’amusaient à même le sol. Dans le nouveau monde, il n’y a pas de clôture, ni de barrière; chacun peut aller à sa guise dans la cité sans aucunement craindre d’être empêché par son semblable. De magnifiques passerelles de pierres avec des rampes en or sculptées, comme du fer forgé, enjambent les canaux. Je vois des hommes, les coudes appuyés sur la main courante des rampes, regardant les bateaux passer en dessous d’eux. Une femme s’approche d’un canal et, plongeant un petit récipient dans celui-ci y puise de l’eau et s’abreuve tout simplement. Elle verse alors le surplus d’eau sur une fleur qui se trouve près d’elle. Je la vois alors se pencher pour la sentir et la caresser du bout des doigts avant de repartir. Ce geste, qui pour moi parait si extraordinaire, semble pour cette femme tellement naturel que j’en suis complètement consterné! Les habitants du nouveau monde vivent dans une sérénité absolue et sont insensibles à tout stress. Ce stress qui nous est à nous malheureusement si familier.
Que dire maintenant de cette nature? Cette matière vivante totalement harmonisée avec les lieux. Chaque fleur, chaque arbre, chaque petite pousse se trouve exactement à la bonne place pour former dans son ensemble une combinaison parfaite, un tableau magnifique. Un doux parfum printanier vient chatouiller doucement mes narines. Vous savez sûrement ce que je veux dire, quand les premiers bourgeons se montrent le bout du nez et que le vent ramasse au passage l’arôme des premières fleurs? Je me sens comme enivré par les lieux, charmé par ce monde fantastique. Tout un ressourcement, il va sans dire. Alors que je suis allongé près de mon ami me gavant de ce nectar, j’aperçois au loin un jeune couple d’adolescents. La jeune fille est allongée derrière le garçon, le dos appuyé contre un arbre, et lui caresse délicatement les cheveux tout en l’embrassant dans le cou. Tout semble si normal, si naturel, totalement dénué de toute arrière-pensée. Je considère cela comme faisant partie de l’ensemble, la matérialisation de l’amour qui émane de ces lieux.
Chaque habitant de la cité va vers sa destinée, naturellement. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant parait vivre en parfaite harmonie avec ses pairs. Seulement, tout paraît plus lent, plus serein, plus « humain ». Comme si la cité avait été ralentie dans le temps afin que chacun puisse y vivre selon son rythme à lui. Je constate que certains habitants du nouveau monde s’affairent à des tâches bien précises. Mais tout est exécuté avec une telle douceur, une telle lenteur et un tel souci du détail que même le plus simple exercice semble être pour celui qui s’y affaire l’oeuvre d’une vie entière. Les habitants du nouveau monde ne travaillent pas, ils oeuvrent! J’étais imprégné de cette quiétude et de ce bonheur, quand mon ami me ramena à la réalité.
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— Ça va mieux maintenant? Est-ce que tu es prêt à continuer ton instruction?, m’a-t-il demandé en posant sa main sur mon épaule.
— Hem, oui je le suis, enfin je crois. Excuse-moi, mais l’espace d’un moment je me suis cru habitant réellement ces lieux. Je me voyais déjà parcourir cette merveilleuse cité accompagné de ma femme et de mes enfants.
— Parcourir cette cité, tu le feras très bientôt. Seulement, tu le feras en ma compagnie. Tu n’es pas trop déçu, j’espère (sourire).
Mon ami me connaissait déjà fort bien. Il savait trouver les mots pour me remettre les deux pieds sur Terre, si je puis dire…
— Maintenant que nous sommes confortablement installés et bien en retrait et que tu me parais être plus réceptif, j’aimerais, avant toute autre chose, évoquer les points les plus importants de cette troisième rencontre. Par la suite, si tu as des questions, et sûrement tu en auras, je pourrai prendre le temps qu’il restera pour y répondre. Est-ce que cela te va?
— C’est très bien ainsi. De toute façon, je ne saurais pas par quoi commencer.
— D’accord, maintenant, si on oublie la superbe fontaine qui a retenu ton attention pendant un assez long moment, j’aimerais que tu me dises ce qui t’a le plus étonné quand tu as mis les pieds pour la toute première fois dans la cité?
— Ce qui m’a frappé en premier c’est la propreté des lieux. C’est incroyable de voir à quel point tout est immaculé et dégage une formidable impression de jeunesse. C’était comme si j’entrais dans un monde tout nouvellement construit.
— C’est exactement ce que je voulais t’entendre dire. Cela me permettra d’entrer dans le vif du sujet. Maintenant que j’ai toute ton attention, écoute bien ce qui va suivre. Les citoyens de Roinosy appartiennent à cette cité comme cette cité leur est obligée. Je vais sûrement te surprendre en te révélant que la cité de Roinosy célèbrera bientôt son huit cent quarante-neuvième anniversaire. Le secret de cette éternelle jeunesse réside en deux points fondamentaux. Premièrement, ses habitants prennent soin de leur cité comme ils le feraient pour leurs propres enfants, c’est-à-dire en lui donnant suffisamment d’amour et d’attention pour qu’elle puisse s’épanouir et grandir en beauté. Deuxièmement, si les habitations, les pavés, en somme tout ce qui constitue le coeur même d’une cité, sont aussi impeccables alors qu’ils ont été réalisés il y a de ça des siècles, c’est grâce à un procédé que l’on appelle « la régénération des molécules primaires ».
Qu’est-ce qu’une molécule primaire versus une molécule secondaire?
Nous appelons dans le nouveau monde « molécule primaire » toute molécule ou tout ensemble de molécules qui ne font pas partie d’une entité complexe possédant une conscience en évolution. Autrement dit, tout support matériel servant de véhicule à une conscience en évolution tel que l’être humain, par exemple, est appelé « molécule secondaire », et ne peut être régénéré. Cela revient à ce que je te disais au début de notre rencontre en parlant de mon peuple. Nous ne pouvons en aucun cas tenter d’altérer ou de modifier les molécules de toute conscience en évolution. Cela tu le sais déjà. Il est bon de préciser, par contre, que la conscience animale fait plutôt partie d’une conscience
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collective, alors que celle de l’être humain appartient à une conscience individuelle. Une partie de la conscience collective peut subir une mutation, mais seulement si elle est mise en contact étroit avec une conscience qui est déjà elle-même en évolution, comme le chien au contact de l’être humain, par exemple. À partir de ce moment, cette conscience se détache de la conscience collective et devient elle-même une conscience individuelle en évolution. C’est alors que commence la création d’une entité intelligente.
Cela étant dit, le point important que je veux faire ressortir ici, au-delà de l’explication purement « scientifique » du procédé de molécularisation, est que, dans l’univers, tout évolue parce que tout se transforme. Est-ce que tu comprends bien cela?
Dans l’univers, tout évolue parce que tout se transforme.
— Oui, enfin je crois. Autrement dit, si nous voulons être capables un jour d’atteindre collectivement ce haut niveau de conscience, nous devrons accepter de faire des changements dans nos vies. C’est bien ça?
— C’est exactement ça. Je vais maintenant te poser une autre question. Ce que tu vois présentement est-il pour toi l’image d’une société idéale, une société où il fait bon vivre?
— Tu parles, c’est bien sûr que oui!
— Serais-tu prêt à quitter ton monde et tout ce qu’il contient pour y vivre avec ta famille?
— Sûrement, pourquoi cette question?
— Cette question est la question que ton peuple devra se poser.
— Tu m’excuseras, mais là je ne comprends pas où tu veux en venir…
— Je veux tout simplement que tu réalises, que ton peuple réalise, que le fait de vouloir très fortement quelque chose n’est pas nécessairement suffisant pour que cela devienne la réalité. Il arrive que nous devions effectuer des choix et des actions qui peuvent parfois paraître difficiles au début afin que nos rêves puissent devenir réalité. Pourrais-tu, par exemple, imaginer un hélicoptère traverser ce havre de paix et de quiétude?
— Surtout pas, ce serait terrible!
— Voilà exactement où je voulais en venir. Si vous voulez, en tant que société, espérer accomplir un jour ce que ton peuple a accompli ici, vous devrez modifier vos habitudes de vie en faisant de meilleurs choix pour l’avenir.
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La quatrième loi :
Faire les bons choix
Cette quatrième loi nous oblige à atteindre une certaine maturité en tant que société. Nous devons être capables de nous poser les bonnes questions avant de prendre des décisions importantes qui pourraient avoir une influence déterminante sur notre futur.
— Faire les bons choix, qu’est-ce que cela implique? Cela implique que chaque homme, chaque femme de la Terre doit être à l’écoute des messages que la nature lui envoie. Quand une décision impliquant une action va à l’encontre de l’équilibre planétaire, l’homme et la femme doivent réajuster leur tir afin que le résultat final de cette action soit en parfait accord avec l’environnement. Si cela signifie changer nos habitudes de vie, alors les habitudes devront être changées. Sinon, rien de ce que tu vois ici ne se réalisera, et ce monde merveilleux ne restera qu’un beau rêve en fin de compte.
— Oui, mais comment faire pour que les habitudes changent dans l’esprit des gens? Le monde est tellement attaché à ces artifices qui forment leur quotidien que ce serait comme leur enlever la seule récompense de leur dur labeur.
— Tu dois savoir que, en tant que société, vous avez un très long chemin à parcourir. Pour que les choses puissent réellement changer, et ce, pour le mieux, vous devez agir discrètement en formant des petites sociétés et ne pas tenter de transformer l’humanité en imposant cette nouvelle connaissance. Éventuellement, les gens verront le bonheur et la quiétude dans lesquels vous évoluez et adhéreront de plus en plus à cette nouvelle forme de pensée. Un jour, il y aura suffisamment d’hommes et de femmes sur la Terre qui vivront de cette nouvelle connaissance pour que la conscience descende d’elle-même dans le coeur de l’homme et de la femme. À partir de ce moment, l’être humain pourra créer par la seule puissance de sa pensée et vous formerez les premiers habitants du nouveau monde.
— Oui d’accord, seulement, si je me prends comme exemple (car je ne peux le faire pour les autres), je vais personnellement avoir beaucoup de difficulté à me détacher émotivement des choses auxquelles je suis habitué, comme la télévision! Cela est ancré en moi et fait partie de mes habitudes depuis mon plus jeune âge.
— Il ne s’agit pas pour vous de vous couper totalement de ce que vous connaissez de votre monde, mais plutôt de vous rapprocher graduellement de ce que vous ne connaissez pas de lui. C’est-à-dire la nature et tout ce qui la constitue. En faisant cela, vous vous détacherez graduellement de ces bonheurs artificiels auxquels vous êtes si habitués et vous ne ressentirez plus leur besoin dans vos vies. À partir de ce moment, vous pourrez dire que vous faites partie des premiers initiés qui verront la conscience éclairer leur vie. Voici la raison pour laquelle je suis ici avec toi. Pour vous enseigner à vous, habitants de la Terre, ces mêmes lois qui ont un jour fait de notre peuple des êtres nouveaux pourvus d’une puissance extraordinaire. En appliquant ces lois dans votre quotidien, vous atteindrez plus rapidement votre but. L’union des forces fera le reste.
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La cinquième loi :
Unir les forces
Si nous voulons que la conscience vienne éclairer l’homme et la femme de sa lumière, nous devons être nombreux à nous préparer afin de l’accueillir. Ce n’est que sous cette gouverne que la société peut espérer un jour vivre par elle.
— Ce message doit être entendu partout sur la Terre. Ceux qui adhèreront à cette nouvelle connaissance devront vivre de celle-ci et prêcher par l’exemple. Plus il y aura d’initiés et plus rapide sera l’élévation de la conscience. Ce travail de conscientisation de masse doit être fait tout en douceur et doit être exempt de toute contrainte. Chacun doit être libre de consentir et libre de décliner s’il le désire. Car le libre arbitre de chacun doit être respecté pour que la survenue de la conscience se fasse de la bonne façon. La nature humaine étant ce qu’elle est, nous devons respecter la décision et l’opinion de chacun.
Maintenant, mon ami, as-tu des questions? Je dois te préciser, par contre, que le temps nous est encore une fois compté.
— Pour ce qui est de ce monde, j’en aurais plein de questions. Toutefois, j’imagine que nous y reviendrons très bientôt n’est-ce pas?
— Tu as tout à fait raison. L’enseignement sur le nouveau monde n’est pas encore terminé.
— D’accord, alors dis-moi, si je ne brûle pas les étapes, dis-moi, pouvons-nous espérer en tant qu’individu détaché de la masse, pouvons-nous espérer atteindre dans cette vie la fusion avec la conscience?
— Il est difficile de répondre à cette question… Disons que (pour ne pas donner de réponse directe à ta question) si jamais il y avait des hommes et des femmes qui avaient accès à cette conscience et étaient capables d’ordonner à la matière grâce à celle-ci, ces hommes et ces femmes devraient garder le silence absolu sur cela. Car si ceux qui maintiennent actuellement le pouvoir venaient à savoir qu’une telle puissance est réalité sur la Terre en ce moment, celui qui détient ce pouvoir et qui l’utilise le perdrait. Ce secret ne peut pas encore être révélé au grand jour. Si une telle chose arrivait et que l’hommes en tant qu’humanité détenaient ce secret, dans l’état actuel de la « conscience » humaine sur la Terre, l’être humain poussé par la folie en viendrait assurément à s’autodétruire. De toute façon, jamais, dans l’état actuel des choses, l’humanité ne pourra avoir accès à cette conscience. Elle lui serait de toute manière refusée. Cela dit, lorsque l’humanité aura atteint l’évolution nécessaire, c’est-à-dire lorsqu’il y aura suffisamment d’individus conscientisés à cette vérité, le canal s’ouvrira et atteindra les hommes et les femmes qui se seront préparés à recevoir cette conscience. C’est alors que les détenteurs de ce savoir se révéleront, iront dans le monde et enseigneront afin que les générations futures puissent en profiter à leur tour. Seulement, pour le moment ce n’est qu’une vision utopique pour l’humanité. Mais pour l’homme et la femme en tant qu’individus qui se dissocient de la masse, peut-être que cette image de l’avenir n’est pas aussi irréaliste que nous pourrions le penser…
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Maintenant, mon ami, il est venu le temps pour toi de repartir vers ton monde. Fais bien ton travail et assure-toi d’être le plus juste possible lorsque tu raconteras ce que tu as vu et ce que je t’ai dit. Sur ce, je te salue et à très bientôt.
Tel un mirage, je vis une autre fois l’image de mon ami se fondre en même temps que le monde merveilleux qui l’accompagne. Le passage du temps me rappelle que je n’appartiens pas et que je n’appartiendrai probablement jamais à cette vision futuriste… La lourdeur et le froid de mon corps m’indiquent que je suis maintenant de retour. Quelle extraordinaire expédition encore une fois et tellement de richesses (richesses pour l’esprit, il va sans dire) que je rapporte dans mon bagage d’expérience.
Je dois faire vite, car il me tarde d’y retourner!
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Chapitre 4
Les forces de la nature
Les jours passent et les nuits sont longues loin de mon ami. Que fais-tu, mais que fais-tu donc? Enfin, une lueur d’espoir, une réponse à mon appel, un vertige qui traverse le froid glacial d’une nuit noire. Où vais-je me retrouver cette fois-ci?
Je laisse le soin à mon ami de me le faire découvrir.
Finalement, je réapparais exactement au même endroit d’où je suis parti la dernière fois. Sous un arbre, le dos appuyé contre celui-ci avec mon ami, qui me regarde du coin de l’oeil. Comme c’est étrange, j’ai l’impression de n’être jamais parti… J’ai devant les yeux exactement le même tableau avec les mêmes personnages. C’est alors que j’entends une voix familière résonner dans mon esprit :
— Je suis content de te revoir. J’espère que le voyage s’est bien passé pour toi?
— Oui, très bien, même que je te dirais que cela c’est tellement bien passé que j’ai l’impression de n’être jamais parti…
— Toi, tu es parti. Seulement, moi, je suis demeuré ici en attendant ton retour. Comme tu t’en es peut-être rendu compte, ce retour a été pour moi pratiquement instantané.
— Alors, tu n’as jamais quitté ce monde depuis le temps où je suis parti et le moment où je suis revenu?
— Je n’ai jamais quitté ce monde point!
— Tu veux dire que…
— Cette expérience qui, pour toi, s’étire sur plusieurs semaines voire plusieurs mois représente pour moi une seule et même journée passée dans la cité de Roinosy.
— Bien, dis donc, et comment tu expliques ça?
— Lorsque nous voyageons dans le futur, le temps s’accélère. C’est pour cette raison que les périodes que tu passes ici te paraissent aussi courtes et que, à ton retour, une nuit entière s’est déjà écoulée. Comme je dois respecter la courbe normale de ton espace-temps et te laisser le délai nécessaire afin que tu puisses faire ton travail, tu retournes chez toi alors que moi je reste ici. Tu dois comprendre que ce n’est pas moi qui vais dans le passé, mais bien toi qui viens dans l’avenir. Pour ma part. je n’ai pas besoin de quitter ce temps, car j’appartiens à ce temps.
— Tu veux dire que tu es un homme du futur?
— Si l’on emploie le terme homme pour qualifier ce que je suis, oui.
— Mais alors, pourquoi me faire venir ainsi du passé alors que pour toi ce monde appartient déjà au présent. Je veux dire, tu n’aurais pas besoin de faire changer les choses, puisque ces choses sont déjà arrivées, non?
— Je ne peux malheureusement pas tout t’expliquer en détail parce que cela serait trop long et que, de plus, cela ne fait pas partie de ma mission, mais sache qu’il existe des courbes temporelles qui permettent à notre esprit de voyager dans un autre lieu et un
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autre temps. Tu peux les appeler « corridors célestes » si tu veux, mais cela n’est pas vraiment important. Ce qu’il est bon que tu saches, par contre, c’est que pour venir ici tu empruntes l’une de ces voies. Maintenant, cette vision avenir, cette cité, ce monde tel qu’il est ici constitue une projection dans un autre corridor que celui où vous êtes engagés présentement.
— Mais alors, si nous demeurons dans ce corridor, celui dans lequel nous sommes actuellement, cette réalité du futur ne se réalisera pas!
— Non.
— Alors, qu’arrive-t-il à mon peuple dans le futur?
— Je ne peux répondre à cette question, par respect du libre arbitre. De toute façon, je ne peux vraiment pas y répondre, car cela dépendra des choix que vous ferez en tant qu’humanité. Il arrivera à ton peuple ce que ton peuple en décidera. Mon travail à moi est un travail de récupération. Je dois vous instruire afin que la conscience descende sur la Terre pour que vous puissiez emprunter un autre corridor (si vous le souhaitez, bien évidemment). Ce corridor peut être celui qui vous mènera jusqu’à la cité de Roinosy, ou bien il peut être tout autre. Cette cité est une réalité dans un espace-temps. Seulement, le résultat final dépendra de vos choix dans l’avenir et de ce que vous ferez de la connaissance que je vous livre aujourd’hui. Tu dois savoir qu’il existe plusieurs corridors qui relient un ensemble de paliers et que, chaque fois que vous faites des choix, il y a des corridors qui disparaissent et d’autres qui apparaissent. Mais au bout du compte, c’est toujours vous qui avez le dernier mot. C’est ce que l’on appelle le libre arbitre. Je ne peux maintenant aller plus loin dans cette discussion, car tout cela commence à prendre une direction dans laquelle je ne dois pas m’engager. Ou si tu préfères, un tout autre corridor (sourire). Pour en finir avec cela, sache seulement que je suis ici pour aider ton peuple à retrouver le droit chemin.
— Très bien, je comprends.
— Bon maintenant, le temps est venu pour toi de visiter le nouveau monde. Prépare-toi à voir des choses vraiment extraordinaires, bien au-delà de tout ce que tu as pu voir jusqu'à maintenant. Tu seras le témoin très bientôt de ce qui fait la formidable puissance de ce monde. Mais d’abord, j’aimerais que nous nous promenions un petit moment dans la cité. Cela me permettra de t’expliquer différentes choses du quotidien, tout en observant tranquillement ses habitants.
— Je te suis, mon ami. J’ai si hâte de visiter cette cité, je brûle carrément d’en connaître tous ses secrets.
— C’est très bien. Alors, allons-y!
Mon ami se leva en premier et je fis de même. Tout au long de notre chemin, je pouvais sentir la douce chaleur du soleil sur ma peau, tandis qu’une légère brise venait rééquilibrer le tout. J’avais le sentiment d’être vraiment privilégié d’appartenir, pour un instant, à ce peuple. Tous ces hommes, toutes ces femmes que je rencontre et qui me saluent si franchement paraissent tellement en paix et sereins que je suis jaloux de leur bonheur. Quand je pense à tous ces gens qui peuplent nos villes, tellement de personnes qui vivent ensemble et si peu de gens qui s’apprécient. Cette cité a vraiment de quoi faire rêver, il va sans dire. Les habitants sont si beaux, si élégants, si dignes, si nobles que j’ai du mal à les regarder dans les yeux tellement je suis intimidé. Les hommes ressemblent à des rois avec leurs beaux habits parés d’or et de pierres précieuses, et que dire maintenant
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de ces femmes… Elles sont si belles et si mystérieuses à la fois. Ce qu’elles arrivent à faire avec de simples bouts d’étoffes pliées et nouées judicieusement est absolument incroyable! Sans parler des bijoux qui couvrent leurs corps, conférant à ces déesses des allures de gitanes. L’éclat de leurs atours ferait rougir le plus fortuné des princes arabes. Je ne peux que me prosterner devant autant de beauté et de richesses réunies en un seul et même endroit.
C’est alors que, sans crier gare, mon ami me retire presque contre ma volonté de cette enivrante source d’inspiration :
— Alors, mon ami, que penses-tu des femmes du nouveau monde? Elles sont jolies n’est-ce pas?
— Elles sont magnifiques tu veux dire, même troublantes, si je puis dire! Seulement, elles paraissent accorder une si grande importance à leur allure… Dis-moi si je me trompe, mais les hommes et les femmes du nouveau monde semblent très fiers de leur apparence. Je ne sais trop quoi en penser…
— Je vais t’expliquer quelque chose qui, je pense, fera disparaître cette a priori que tu sembles avoir. Tout ce que les hommes et les femmes du nouveau monde créent par leurs talents naturels et leur aisance à le faire est considéré au même titre qu’une oeuvre d’art. Du plus simple exercice comme nouer ses cheveux jusqu'à la construction d’un temple gigantesque, tout est digne d’être considéré et évalué selon la même échelle d’importance. Dans le nouveau monde, il n’existe pas, comme dans ton monde à toi, de couches dans la société. La connaissance de tous est considérée égale. Par conséquent, aucune connaissance ne porte ombrage à une autre. Si les habitants du nouveau monde sont si bien mis, c’est tout simplement parce qu’ils ont la fierté d’être ce qu’ils sont et non ce qu’ils semblent être. Faire tout cela est pour eux aussi naturel que, pour toi, te brosser les dents chaque matin. De toute façon, quand tous privilégient les mêmes valeurs fondatrices et collectives, ce qui peut sembler de la vanité laisse la place au bien-être de chacun. D’ailleurs, tous ces petits détails qui peuvent paraître futiles, à première vue, font que ce monde est aussi merveilleux, tu ne crois pas?
— Tout à fait.
— Dans le nouveau monde, il n’y a pas de plus fort, de plus beau, de plus riche ni de plus puissant, mais il y a des êtres conscients. Maintenant, viens avec moi. J’aimerais que tu voies quelque chose qui va sûrement t’intéresser.
Je suivis alors mon ami à travers les multiples labyrinthes éclatants d’une cité somptueuse. Nous arrivâmes alors dans une sorte de petite place discrète et très bien aménagée en plein coeur d’une superbe construction circulaire en forme de fer à cheval. En son centre se tenaient une dizaine d’enfants qui étaient tous assis en rond par terre. Ils fixaient avec admiration une jeune femme qui ressemblait à une sorte d’institutrice, mais sans la craie et sans la règle. Elle cueillit très délicatement une jolie fleur blanche avec une nuance de violet qui ressemblait à une petite ombrelle. Chacun des enfants semblait attendre fébrilement quelque chose, mais quoi? Quand, soudainement, le miracle se produisit… Subtilement, elle retourna la fleur sur elle-même comme on peut le faire avec une pelure d’orange vide et, la tenant ainsi par le bout de la tige, elle la secoua légèrement et en fit sortir de petits papillons multicolores. Ils tournèrent tous un certain temps autour de la fleur jusqu’au moment où elle pointa du doigt une petite fille. Un
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papillon alla la rejoindre et se posa alors doucement sur son petit doigt. Elle fit de même pour chacun des enfants. Après un certain moment, tous avaient sur leur petit doigt un joli papillon. C’était absolument magnifique de voir l’étonnement dans les yeux de ces petits. Vous pouvez maintenant imaginer le mien! Je regardais mon ami en attendant une explication de sa part, quand il me fit signe de regarder encore une fois dans la direction du petit groupe. La jeune femme leva alors la main et se mit à tracer des cercles imaginaires au-dessus de sa tête. C’est alors que tous les papillons qui s’étaient posés plus tôt sur les doigts des enfants la rejoignirent et, s’engageant dans le mouvement circulaire, entrèrent dans la course. Les papillons suivaient sa main comme hypnotisés par celle-ci. Elle se mit alors à agrandir son cercle jusqu’au moment où, dans un geste solennel, elle tendit la paume de sa main vers le ciel donnant ainsi l’ordre aux papillons de s’envoler. Ce qu’ils firent tous alors, sous les exclamations d’étonnement de chacun des enfants! Croyant une seconde fois que l’exercice était terminé, je me retournai encore vers mon ami. Mais le plus incroyable restait encore à venir…
Elle alla alors appuyer très délicatement le bout de la tige de la fleur sur l’autre bout, qui était resté au sol. C’est alors que, dans un mouvement de va-et-vient, pareil à deux doigts que l’on fait glisser l’un sur l’autre, elle souda les deux bouts de tiges pour ne former finalement qu’une tige. Elle s’éloigna et, s’approchant d’une petite source, elle y plongea les deux mains, formant ensuite avec celles-ci une sorte de petit récipient, elle récupéra un peu d’eau qu’elle versa délicatement sur la fleur. C’est alors que nous vîmes celle-ci se redresser très doucement sous nos yeux. Après un court instant, je dirais 15 à 20 secondes, elle était totalement droite et affichait de nouveau l’éclat de ses couleurs. J’étais époustouflé! C’est alors que mon ami me fit signe de le suivre un peu plus loin. Nous entrâmes tous deux dans un petit sentier désert et, pendant que nous marchions lentement dans celui-ci, mon ami en profita pour poursuivre son instruction.
*Il est important que le lecteur comprenne bien que ceci n’est pas un traité scientifique sur la biologie moléculaire. De toute façon, mes compétences en ce domaine sont plutôt restreintes, voire nulles! Malgré les explications qui me furent données sur le sujet et qui semblaient sur le moment assez claires, je préfère ici ne pas trop les détailler. J’aurais peur de commettre des erreurs qui pourraient détourner le sens véritable de mes propos. J’ai quand même essayé de rendre le tout le plus concis possible, tout en respectant les grandes lignes du sujet qui me fut alors exposé.
— Ce que tu viens de voir est un petit exemple de la puissance de l’homme et de la femme sur la matière. Sache maintenant que redonner le souffle de la vie à une fleur est un infime échantillon de ce qui peut être accompli par ce pouvoir. Tu sais sûrement que tout dans l’univers est constitué d’atomes; cela est un fait, cela est connu. Maintenant, par un procédé « d’atomisation » (si je peux utiliser ce mot pour qualifier ce phénomène) qui peut s’apparenter un peu à ce que certains de vos scientifiques appellent pour l’instant « la fusion à froid », il devient possible de reconstituer une forme solide. Pour donner une image plus exacte, on n’a qu’à penser au sculpteur qui utilise de la barbotine à base d’eau et de terre afin de réunir deux blocs d’argile pour n’en former finalement qu’un seul. D’ailleurs, l’eau, cet élément nécessaire à toute vie sur la terre, deviendra l’agent liant de votre futur. C’est à partir de l’eau que la consécration de cette « magie » devient possible.
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— Oui, d’accord, mais les papillons… Ils n’ont quand même pas pu apparaître tout seuls!
— L’apparition des papillons est une autre chose. Cette prouesse est une sorte d’illusion réelle, mais déformée de la vérité. Dans le nouveau monde, quelques personnes se spécialisent dans ce genre d’apparitions très surprenantes. Certains aiment à penser que ces prestidigitateurs de génies détiennent des pouvoirs encore plus grands que tout ce qui est connu. Étant donné la grande autorité de l’homme et de la femme sur la matière, il devient d’autant plus difficile pour ceux qui assistent à ce genre d’exhibition de dissocier le réel de l’irréel. Je ne peux tout te révéler, car ce type de représentation doit rester clandestine. Mais sache qu’un grand pouvoir de suggestion combiné à une maîtrise parfaite des éléments arrive à produire le genre de spectacle auquel tu as assisté. Mais malgré ce que tu as pu voir ici, il demeure une limite chez l’être humain qui ne peut être dépassée sur Terre, et c’est la possibilité de créer la vie à partir du néant. Ce pouvoir absolu est accordé uniquement aux humanités qui ont atteint un très haut niveau de conscience et qui peuvent être reconnues comme tel par les hautes sphères de connaissance universelle. Ce qui nous ramène à ce dont je te parlais au début de notre rencontre et qui est l’élément le plus fondamental de ta venue dans ce monde. L’homme et la femme sont à la base des êtres créateurs bien au-delà de la matière. Celle-ci est l’outil qui permettra à l’être humain de demain de s’élever au rang de Dieu. Il est là, le véritable pouvoir de l’homme et de la femme. Que cela soit entendu et compris de tous!
— Est-ce que je peux te poser une question?
— Oui, tu le peux.
— J’ai remarqué, en me promenant avec toi dans le nouveau monde, que je n’ai vu (à part de petites embarcations qui voguaient très doucement sur les canaux) aucun moyen de transport. Comment font les hommes et les femmes du nouveau monde pour voyager? Que ce soit pour le commerce ou simplement pour le plaisir, ils doivent se sentir terriblement isolés les uns des autres?
— Ceci est une très bonne question et mérite que l’on s’y attarde un moment. D’abord, le commerce tel que vous le connaissez n’a plus sa raison d’être dans le nouveau monde. Si les habitants désirent une chose, ils n’ont qu’à la créer en utilisant leurs pouvoirs infinis sur la matière. Cela leur ouvre les portes toutes grandes sur le monde entier et ses richesses. Par le fait même, la notion de valeur qui pourrait être attribuée aux produits courants nécessaires au confort de chaque individu, tels que les vêtements par exemple, n’existe plus. Tout est disponible et accessible à l’homme et à la femme du nouveau monde. Le voyage vers d’autres pays lointains en utilisant des véhicules tels que les avions, les bateaux, les trains, etc. n’est plus nécessaire. Si quelqu’un désire se rendre dans un autre pays, il le fait simplement par le pouvoir de sa pensée. Tous peuvent voyager par-delà les mers et les océans, voire encore beaucoup plus loin s’ils le désirent, et ce, en toute liberté et pratiquement instantanément. Seulement, l’homme et la femme du nouveau monde ne ressentent plus le besoin d’aller voir ailleurs comment les gens y vivent, car ils peuvent reproduire la même chose chez eux.
— Oui, d’accord, je comprends. Mais j’aimerais que tu m’expliques quelque chose d’autre. Si nous prenons les pays où il y a de la neige, par exemple, les gens qui y vivent ne peuvent quand même pas porter le même genre de vêtements que les habitants de cette cité portent?
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— Cela va de soi. Ils ont simplement adapté leurs habitudes de vie à leur climat comme le faisaient leurs ancêtres jadis. Tu as sûrement remarqué que, dans la cité de Roinosy, absolument tout, incluant l’architecture et les vêtements de ces citoyens, rappelle la Rome antique avec ses temples majestueux. C’est que les hommes et les femmes qui habitent cette cité ont voulu reproduire cette époque. Ils auraient très bien pu construire de gigantesques palais arabes. Seulement, cela fait partie de leurs origines, et c’est très important pour eux de les respecter. La descente de la conscience sur la Terre a éclairé d’une nouvelle lumière l’homme et la femme, mais les habitudes et les coutumes de ceux-ci sont malgré tout demeurées inscrites dans leurs coeurs.
— Mais alors, pourquoi m’avoir amené ici plutôt que dans mon pays?
— Parce que je savais que ce peuple t’avait toujours fasciné et j’ai voulu ainsi te faire plaisir afin que cette expérience te soit des plus agréables.
— C’est très gentil et je l’apprécie beaucoup. Seulement, tu n’as pas peur que cela ait l’effet contraire et que je ne veuille plus repartir chez moi?
— Peu importe l’endroit où j’aurais pu t’amener, je savais fort bien qu’il serait possible qu’il en soit ainsi. Seulement, n’oublie pas que tu as déjà une vie sur la Terre, avec une famille qui t’apprécie. J’admets que cette vie présentement n’est peut-être pas aussi merveilleuse qu’elle pourrait l’être ici, mais un jour, grâce à toi, elle le deviendra peut-être. Tu as un travail à faire, et c’est la raison de ta venue ici. Ne l’oublie jamais.
— Tu as raison. Je vais essayer dorénavant de m’en tenir à cette mission. De toute façon (comme tu me l’as déjà si bien dit), tout cela n’est qu’une projection du futur, l’image d’un monde idéal qui, malheureusement, n’est pas encore réel.
— Qui sait mon ami, qui sait? Peut-être bien qu’un jour…
C’est alors que je vis s’approcher très doucement un animal qui ressemblait à un petit renard. Mon ami tendit alors sa main vers l’animal et celui-ci vint y poser la tête. Il demeura quelques instants auprès de mon ami lui laissant tout le temps nécessaire afin qu’il puisse le caresser tendrement. Cela fait, il repartit dans la forêt l’air de rien. J’étais stupéfait d’avoir vu ce qui venait de se passer. Cet animal, qui pourtant semblait être sauvage, vint vers mon ami sans aucune crainte.
— Encore une fois, mon ami, comment as-tu réussi ce formidable tour de passe-passe? Cet animal ne semblait pas être apprivoisé et, pourtant, il est venu à toi aussi facilement qu’un animal de compagnie… Comment as-tu fait?
— Cela t’étonne n’est-ce pas? C’est à ma demande que cet animal est venu vers moi et c’est également à ma demande qu’il est reparti. Je voulais que tu voies comment il était facile de se faire comprendre des animaux, et ce, quels qu’ils soient.
— Je veux bien, mais il a quand même fallu qu’il t’entende. En tout cas, moi, je ne t’ai pas entendu, mais alors pas du tout!
— C’est normal, car les animaux ne réagissent pas aux mêmes longueurs d’onde que nous. Mais il est (comme tu as pu le voir à l’instant) très facile de communiquer avec eux par la pensée. La conscience apporte une nouvelle dimension à l’être humain, celle de pouvoir voir, entendre d’autres formes de vie que celle à laquelle il est habitué et communiquer avec elles. Dans le passé, si l’être humain voulait se faire obéir d’un animal, il devait d’abord le conditionner et ensuite celui-ci lui obéissait. Mais dans le nouveau monde, le conditionnement n’existe pas. Tout se fait naturellement et dans le
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plus grand respect. Tu as sûrement remarqué d’ailleurs qu’il ne s’est arrêté qu’un tout petit instant avant de repartir. L’animal ne doit pas être détourné trop longtemps de sa véritable nature. Les animaux n’appartiennent pas à l’être humain; ils ne font que partager le même territoire que celui-ci. Comme je te l’ai déjà dit, le fait de mettre l’animal trop longtemps en contact avec l’être humain change sa destinée. Cela peut être fait, mais ce n’est pas respectueux de le faire. Nous devons respecter toutes formes de vie. Il existe bien sûr des exceptions à la règle, mais ce ne sont que des exceptions.
— Mais justement, concernant cet animal qui est venu vers toi, le fait d’être ce qu’il est, comme tu dis, n’aurait-il pas dû le prévenir d’un certain danger en raison de notre présence? Je veux dire, nous aurions très bien pu vouloir le tuer pour nous nourrir de sa chair?
— Dans le nouveau monde, aucune loi n’interdit de manger de la nourriture provenant d’un animal terrestre. Cependant, la conscience fait que l’instinct carnivore de l’homme a disparu, et le corps ne ressent plus le besoin d’absorber ce genre de nourriture. Cela, l’animal le ressent. De toute façon, cette nourriture était très bonne pour nourrir le corps physique, mais pour ce qui est de l’esprit, il vaut mieux s’en tenir aux végétaux. Mais sache que ce changement ne s’est pas produit en quelques jours : tout est une question de temps.
— Pour moi, imaginer un monde sans viande est très difficile. La viande fait partie intégrale de notre menu, et ce, depuis les temps les plus anciens. Nos grands-pères allaient à la chasse pour nourrir leurs familles. Notre corps est habitué à cette nourriture et en a besoin, si je puis dire.
— Tu sais, les poissons font encore partie de l’alimentation, mais à doses très modérées. De toute façon, sache que, dans le nouveau monde, il n’est plus nécessaire de tuer l’animal pour se délecter de sa saveur. Il est très facile d’apprêter des mets faits à partir de végétaux qui ressemblent à s’y méprendre à de la viande. C’est un autre point positif que la descente de la conscience a apporté sur la Terre. Le fait de ne plus vouloir manger d’animaux a fait que l’être humain a dû créer des substituts pour combler ce manque, et c’est très bien ainsi. Mais je te répète qu’il n’est pas interdit de manger de la chair provenant d’un animal, seulement, ce n’est plus nécessaire de le faire.
Maintenant, cela étant dit, j’aimerais que tu deviennes le témoin d’une réalité incontestable qui se vit ici de manière quotidienne par les habitants du nouveau monde. Cette réalité est que la nature, bien au-delà de ses sautes d’humeur passagères, essaie depuis toujours d’établir, tant bien que mal, la communication avec vous, habitants de la planète Terre. Si vous êtes dans l’incapacité de l’entendre, c’est simplement parce que vous ne travaillez pas en association avec elle, mais plutôt en contradiction avec elle en lui imposant votre volonté. Vous vous étonnez ensuite qu’elle veuille se rebeller! Allons donc, réfléchissez. Vous avez pris la très mauvaise habitude d’imposer votre volonté de manière systématique, car les gens qui se démarquent dans votre société sont ceux qui savent imposer leurs idées aux autres. Cela ne veut pas dire que les autres sont incapables de réfléchir ou d’avoir des idées; cela veut tout simplement dire qu’une partie de la population ne sait pas écouter les autres ou tout simplement les fait taire en parlant plus fort qu’eux. Si cette méthode fonctionne en communauté, elle est complètement inutile même dangereuse avec la nature. La nature n’a pas la faculté de réfléchir et ne se taira jamais. Si elle se sent persécutée, elle réagit d’instinct pareil à l’animal que l’on essaie de piéger. Autrement dit, si elle doit, pareil à cet animal qui est pris au piège, couper sa patte
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afin de se libérer, elle le fera. Soyez assurés que, à partir du moment où vous serez disposés à entendre ses messages et que vous agirez dans ce sens, elle saura vous en être reconnaissante. Elle gonflera de sa générosité les filets des pêcheurs et déversera, dans les champs, l’eau nécessaire à la récolte. Les hommes et les femmes de la Terre doivent apprendre à écouter la nature. Il vous a été donné, et ce, dès la naissance cette faculté d’entendre l’inaudible et de comprendre l’incompréhensible. Cette prédisposition naturelle chez l’être humain est devenue surnaturelle à cause de son désir de tout contrôler. Seulement, il existe des choses dans la nature qui ne peuvent être contrôlées et que nous devons respecter; cela s’appelle « les forces de la nature ». Ces forces vivent et oeuvrent tout autour de nous. Toi, mon ami, tu seras bientôt apte à les entendre.
Je ne sais trop combien de temps dura notre petite escapade en forêt, mais nous arrivâmes finalement à un embranchement donnant sur deux sentiers opposés. Celui de droite présentait un escalier qui semblait mener au haut d’une montagne, alors que celui de gauche, pourvu également d’un escalier, s’enfonçait jusqu’au coeur même de la forêt. Étonnamment, mon ami s’engagea dans celui de gauche. Je ne sais pour quelle raison, mais j’avais eu l’espoir d’aller à droite plutôt qu’à gauche. Disons que j’aurais préféré m’élever vers la lumière plutôt que de m’enfoncer dans les ténèbres, si ténèbres il y avait, bien sûr. Mais bon, cette décision ne m’appartenant pas, je suivis docilement mon ami, comme il se devait. Ce ne fut pas trop long, le temps de descendre une cinquantaine de marches disposées en quatre volées de marches, séparées par des paliers, avec de petites mains courantes afin de rendre le tout plus sécuritaire et nous arrivâmes à un second sentier. Suivant toujours mon ami, j’avançais silencieusement, m’enfonçant toujours un peu plus dans les profondeurs de la forêt. Malgré tout, cet endroit était magnifique, avec ses arbres gigantesques et un petit ruisseau qui suivait le cours de notre tracé si adroitement dessiné à travers les rochers. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles accompagnaient merveilleusement notre randonnée dans ce site enchanteur et empreint d’une formidable quiétude.
Quand, soudainement, je crus entendre résonner au loin le bruit d’une cascade tombant au creux d’un bassin. En relevant le nez, je pus apercevoir la bruine qui remplissait le ciel jusqu’à la cime des arbres, donnant à cette forêt une vitalité exceptionnelle. Le soleil, dardant ses vifs rayons sur cet obscur tableau, faisait apparaître des ombres naturelles et semblait vouloir dire : « Me voici, je suis le poumon, le coeur, l’esprit et l’âme de cette forêt! » Je pouvais, dès lors, juste à voir cet impressionnant paysage et à entendre ce rugissement persistant qui ne cessait de s’amplifier à chaque pas que nous faisions, me douter que le spectacle qui m’attendait au bout du chemin allait sûrement me figer dans l’espace de ce temps, de ce moment particulier. Dès que nous arrivâmes tous deux au bord du gouffre bouillonnant de cette chute gigantesque, je sus que je ne m’étais pas trompé. Même que l’image que je m’étais faite de cette source de vie énergisante était loin de la réalité. Je me tenais debout, paralysé et tremblant, devant cette formidable puissance de la nature, cette incroyable beauté. Puis, tout à coup, sans plus attendre, mon ami m’indiqua par un geste de la tête, le nouveau tracé que nous devions prendre par-delà une petite passerelle qui allait nous mener de l’autre côté de ce flot gigantesque. Moi qui croyais que ce merveilleux spectacle était l’aboutissement de ce périple, eh bien non, je me trompais, semble-t-il, encore une fois. Je suivis alors mon ami, quelque peu peiné, laissant derrière moi ce paysage merveilleux en espérant y revenir plus tard. Mais
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surprise! La passerelle que nous devions emprunter surplombait cette imposante cascade. Sans attendre, je suivis mon ami jusqu’à son entrée. J’étais debout, sans bouger, au côté de mon ami et je regardais l’étroit passage qui devait nous mener sur l’autre rivage, et je dois admettre que je n’étais pas très brave d’y poser les pieds. Tout semblait assez solide, mais ma terrible peur des hauteurs se faisait ressentir, et ce, même dans ce rêve… De l’autre côté, sculpté à même le roc de la montagne, nous attendait un formidable porche d’or. Il dominait un accès qui paraissait mener au coeur même de la montagne.
— Ne sois pas inquiet, me dit alors mon ami en me jetant un petit coup d’oeil, nous ne sommes pas les premiers et ne serons pas les derniers à nous y aventurer, crois-moi! Tu ne dois pas oublier que tout ceci a été construit en accord avec la nature. Alors, nous pouvons nous y engager sans crainte.
Mon ami, peur de rien, se lança le premier, et je le suivis discrètement comme si le fait de faire du bruit allait faire s’écrouler toute la montagne… Le souffle de la cascade faisait trembler de peur le petit pont suspendu sur lequel nous nous étions engagés, mon ami et moi. Je prenais bien soin de poser mes pieds aux endroits mêmes où mon ami avait posé les siens. Tout semblait être solidement fixé, mais des fois que… Jetant un petit coup d’oeil un peu plus bas, je fus saisi de peur. Le gouffre immense qui s’ouvrait sous nos pieds me faisait penser à la bouche d’un monstre prêt à avaler tous ceux qui auraient la malchance d’y tomber. Vite, je devais reprendre mon sang-froid! Tout avait l’air assez solide, quand même… Relevant alors la tête, je vis le bout de la passerelle. Je serais enfin arraché à mon terrible sort. Lorsque nous arrivâmes de l’autre côté, je fus très impressionné par le travail d’ornementation de ce porche majestueux. Des gravures à l’effigie de personnages mystérieux décoraient toute la façade. On aurait dit que ce portail était là depuis le début de l’humanité. J’imaginais facilement des hommes et des femmes en sortir croyant avoir découvert un paradis. Quoique, en y réfléchissant un peu, ils ne seraient pas si loin de la vérité. Mais peut-être que ce porche n’est pas une sortie, peut-être que c’est une entrée en fin de compte, qui, elle, mène au paradis! Comment savoir avant d’y mettre le pied. C’est ainsi que mon « initiation » commença…
— Maintenant, mon ami, je vais t’attendre ici. Tu dois aller seul jeter la pierre de la compréhension dans le bassin. Cela fait, tu pourras entendre les élémentaux.
*Les élémentaux dont il est question ici n’ont absolument aucun rapport avec des espèces de petites créatures telles que gnomes, salamandres, lutins, etc. Ce sont plutôt des esprits de la nature, des forces invisibles bien réelles, qui voient à l’équilibre naturel de la planète.
— Je dois vraiment m’enfoncer seul dans ce trou obscur? Je ne suis vraiment pas sûr de vouloir y aller.
— Allez va! Je t’attends ici. Ne tarde pas trop, car tu devras bientôt repartir.
— Bon d’accord… j’y vais.
C’est alors que je m’enfonçai (comme mon ami me l’avait demandé) dans ce gouffre sombre, qui me parut sur le moment très hostile. J’avais beau essayer de me rappeler les
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propos de mon ami : que je devais jeter la pierre de la compréhension... Enfin, quelque chose comme ça. Mais je n’avais qu’une seule idée en tête : j’avais l’impression d’avoir été « garroché » en plein coeur d’un film à la Indiana Jones! Je tremblais presque en pensant à tous ces obstacles que je devrais affronter.
Finalement non, je pouvais déjà apercevoir la lumière au bout du tunnel. Cela ne ressemblait vraiment pas à ce que je m’étais imaginé. Une ouverture circulaire disposée au-dessus d’une superbe chambre laissait pénétrer les rayons du soleil et venait éclairer un bassin naturel disposé au centre de la pièce. Des dessins magnifiques gravés dans la pierre et recouverts d’or ornaient tous les murs de cette superbe salle de forme ovale. Certains représentaient des paysages alors que d’autres, des animaux et des êtres d’apparence humaine. Cela ressemblait un peu aux dessins que l’on retrouve dans des grottes anciennes témoignant du passage des hommes et des femmes dans le temps. Mais la qualité de ce travail n’avait rien de commun avec ces derniers. C’est comme si la technologie d’un monde futur avait renoué avec la sagesse du passé représentant par leur symbiose l’apogée de l’homme et de la femme sur Terre. Mais bon, assez de philosophie, je devais retourner à l’essentiel de ma venue en ces lieux, c’est-à-dire jeter la fameuse pierre… Dans le bassin, oui c’est ça! Alors, allons-y, trouvons une pierre et jetons-la. Après tout, je ne crois pas que les murs vont s’effondrer pour si peu!
En observant autour de moi, j’aperçus effectivement, placé dans un coin en retrait, un bocal contenant de petites pierres ivoire. Elles étaient très lisses comme usées par le temps. J’en attrapai une dans ma main gauche et, la serrant entre mes doigts, je m’approchai du bassin. J’attendis un petit moment, question d’être le plus calme et serein possible afin de poser le geste qui paraissait, à voir l’état de mon ami quand je m’enfonçai dans le corridor sombre, très important. Le fait pour moi de jeter une pierre dans un petit bassin n’avait jamais pris auparavant une aussi grande importance. J’étirai mon bras à son maximum, amenant ma main juste au centre du bassin. Prenant alors trois bonnes respirations, je laissai tomber doucement la pierre. Le bruit de la pierre tombant dans l’eau résonna tel un écho sur les murs de la chambre. Je regardais tranquillement se former chacun des anneaux dans le petit bassin d’eau claire tout en attendant un signe précurseur de l’arrivée d’un événement exceptionnel…
Pas de lumière qui apparaît au fond du bassin, ni de figure étrange, mais qu’est-ce que je dois regarder au juste? De l’extérieur, rien à signaler, mais à l’intérieur de moi, au plus profond de mon être, survenait, en ce moment, quelque chose, une étrange sensation... Un nouveau regard sur ce qui m’entoure, l’ouverture d’un passage menant au coeur même des choses. Une compréhension soudaine de mon environnement. Pour la première fois de ma vie, je comprenais ce que je voyais. J’ai beaucoup de difficulté à définir ce que je ressentais à ce moment. Mais quelle est donc cette force qui m’entoure et qui m’inonde d’amour? Je ne peux que ressentir, car je sais, dans mon for intérieur, que je ne dois pas essayer de la définir ou de la comprendre. Les couleurs, les sons, les odeurs sont amplifiés à un tel point que je vis et que je vois à travers eux. Je fais partie d’un tout. Voilà, c’est ça : je fais partie d’un tout! Je ne peux rester plus longtemps, car cette puissance est trop grande. Si je reste encore, je sens que je vais m’évanouir. Je quitte la chambre en laissant derrière moi une force impossible à définir avec des mots. Peut-être que mon ami saura, lui…
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La sortie au-dehors fut un choc, comme un réveil soudain à la réalité. Mais quelle est la réalité ici? Tout ce que je vois n’a rien de réel. Je ne suis même plus en mesure de faire le point. Ah, mon ami, enfin!
— Mais dis-moi, quelle est donc cette force que j’ai ressentie? Cet amour…
— Ce que tu as ressenti est l’énergie des élémentaux, les forces de la nature. Ces esprits qui font que ce monde est si beau, si pur et si agréable. Dorénavant, mon ami, tu pourras quand tu en ressentiras l’appel ou simplement le besoin, retourner à une source de vie. Jette la pierre de la compréhension à l’endroit où l’eau est pure et claire, et les anneaux qui se dessineront à la surface des eaux te retourneront l’écho des forces de la nature. Tu pourras ainsi sonder le pouls de la planète et agir en conséquence.
Je dois maintenant te dire que l’heure est venue pour toi de repartir. Garde bien cet amour et cette reconnaissance des éléments. Ils te seront très précieux lorsque sera venu le temps…
La voix de mon guide s’effaça lentement avec son image,
l’image d’un être d’exception,
l’image d’un ami.
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Chapitre 5 ( partie I )
Les bâtisseurs du nouveau monde
À combien de reprises devrais-je retourner encore dans ce monde fantastique? Ce monde où tous vivent en paix et où personne ne se soucie du lendemain, car celui-ci fait déjà partie du passé… Le retour sur Terre est pour moi chaque fois de plus en plus difficile à supporter. Le contraste entre ici et là-bas est tellement grand que j’en ai toujours pour plusieurs jours à m’en remettre. Plus le temps passe et plus l’incertitude prend de place. Si je n’avais pas fait le bon choix? Aurais-je la force de mener à bien cette importante mission? Comment sera reçue cette connaissance? Autant de questions auxquelles je ne peux trouver de réponse, et cela ne fait que renforcer mon insécurité. Je sais pourtant que je dois me rappeler cette fameuse phrase qu’un de mes professeurs m’avait dit un jour, un jour qu’il avait mon attention : « Si tu es incapable de te faire confiance, comment veux-tu que les autres puissent avoir confiance en toi? »
L’appel de la destinée vint frapper une autre fois à ma porte. Elle attend de moins en moins longtemps maintenant avant de faire son entrée dans mon inconscient. Après tout, les formes de politesses ont déjà été faites il y a de ça un bon moment. Devrais-je encore m’en surprendre?
Où vais-je atterrir cette fois?
Je m’étonne presque à essayer de trouver…
— Bonjour Alasira, mon ami, ça va bien? Comment se passent tes journées depuis que tu sais ce que tu sais?
— Ça va bien. Seulement, j’ai quelques craintes… Je me demande si j’aurai la force de mener à bien cette mission. C’est un lourd poids que je devrai porter sur mes épaules, et ce, pour le restant de mes jours. J’ai l’impression que plus je prendrai de l’âge et plus il sera difficile à supporter.
— C’est là que tu te trompes mon ami. Tu auras de l’aide, beaucoup d’aide. Aujourd’hui, tu as l’impression d’être seul, mais déjà tu ne l’es plus. La conscience a commencé à faire son propre chemin dans le coeur des hommes et des femmes de la Terre. Très bientôt, plusieurs se joindront à toi, et ta charge te paraîtra soudainement bien légère. Ce qui fait la force d’un homme ce ne sont pas les muscles qui couvrent son corps, mais le coeur qui les fait vivre. Ton coeur est fort, mon ami, très fort. Tu n’as rien à craindre. Tu sauras être la bonne personne lorsque sera venu le temps.
— Tu me rassures.
— Maintenant, je ne sais pas si tu te souviens, mais je t’avais dit que tu verrais bientôt comment les habitations du nouveau monde prenaient forme. Bien, le moment est venu d’assister à l’élévation de l’un de ces gigantesques monuments. Suis-moi et tu verras.
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Ce que je fis. J’étais tellement occupé à me demander si je saurais être à la hauteur de cette tâche, que je ne m’étais même pas rendu compte de l’endroit où j’étais. Pour faire une image plutôt simpliste de ce lieu, disons que je me trouvais dans ce que l’on pourrait appeler un chantier de construction. Toutefois, sans machinerie, sans outils et sans matériaux. La seule chose qu’il y avait sur place était un gros amas de glaise ou d’argile. Enfin, absolument rien qui laissait supposer un seul instant qu’une bâtisse d’envergure colossale allait bientôt prendre forme sous mes yeux. Qui plus est, le chantier était complètement désert.
— Tu verras, cela ne sera plus long maintenant. Les bâtisseurs du nouveau monde vont arriver incessamment.
Au moment où mon ami prononça ces paroles, je vis arriver à la marche un attroupement d’hommes, de femmes et d’enfants tenant dans leurs mains toutes sortes d’objets les plus inusités les uns les autres. Il y avait des bâtons avec un bout plat qui ressemblaient à des bâtons de cricket, des sceaux, des grattoirs de toutes sortes, de petits instruments semblables à des mirettes, des ébauchoirs, enfin, de tout pour retourner, égaliser, aplatir et sculpter la terre. Toutefois, ces objets ressemblaient beaucoup plus à des jouets que les enfants utilisent pour fabriquer des châteaux de sable qu’à des outils servant à la construction d’édifices. En voyant arriver ces hommes et ces femmes dans leurs tenues du dimanche avec leurs bâtons à la main, je les imaginais devoir affronter, ainsi parés, une horde de guerriers sauvages… Pas besoin de vous dire qu’ils en auraient fait qu’une bouchée! Mais bon, ces gens n’étaient pas là pour faire la guerre, mais plutôt pour la construction d’un édifice. De toute façon, il y avait sûrement déjà belle lurette que ces hommes et ces femmes n’avaient pas connu la guerre. On peut même se demander si ce mot faisait encore partie de leur vocabulaire. C’était tellement étrange, chacun arrivait avec un large sourire accroché à sa figure, comme s’il s’en allait participer à une fête ou à un carnaval. Des mères tenaient leurs jeunes enfants dans leurs bras alors que les plus âgés couraient en avant du groupe. Il y en avait d’autres qui étaient grimpés sur les épaules de leurs pères. En tout cas, une chose est sûre, nous étions bien loin des travailleurs de la construction que l’on connaît aujourd’hui. Alors ça oui, très loin!
— Mon ami, as-tu déjà assisté à la construction d’un temple en une seule journée? Sûrement pas! Bien, pour la première fois dans l’histoire de ton humanité, tu seras témoin de ce prodige. Assois-toi confortablement et regarde ces bâtisseurs de génie à l’oeuvre.
Comme mon ami me l’avait si bien suggéré, je m’assis près de lui dans un petit coin tranquille, à l’écart, afin d’assister à ce prodige. Je dois vous dire que, en regardant tous ces gens qui paraissaient avoir beaucoup plus le coeur à la fête qu’à travailler, sans parler de leurs enfants qui couraient dans tous les sens, j’avais beaucoup de difficulté à croire qu’ils arriveraient à faire quelque chose de bien dans ce brouhaha. Mais bon, je devais quand même leur laisser le bénéfice du doute. C’est alors que commença le travail – si je peux appeler cela du travail, car chacun rigolait et paraissait avoir tellement de plaisir que cela ressemblait bien plus à un jeu qu’à un travail. Pendant que les jeunes enfants jouaient accompagnés de leur mère, les autres commençaient à travailler l’amas de terre qui était
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déjà là à leur arrivée. Certains transportaient de la terre dans de petits récipients alors que d’autres commençaient à la manipuler afin d’élever des sortes de murets. Ce ne fut pas long que l’oeuvre commença à prendre forme. Leurs gestes étaient adroits et très précis ; leurs talents, vraiment extraordinaires! J’assistais à ce moment même à la construction en direct d’un superbe château tout en argile, à une échelle réduite. Il commençait à prendre des allures royales avec ses magnifiques figures gravées sur les parois et ses colonnes sculptées sur la façade. Tout ceci était magnifique, mais nous étions encore loin d’un gigantesque monument. Je ne savais pas trop quoi en penser de ce travail, ma foi superbe certes, mais tout de même inutile. C’est alors qu’il se passa quelque chose de très surprenant.
Le temps autour de nous se mit à accélérer. Les personnages filaient devant mes yeux comme des centaines de petites fourmis pressées par le temps, Pareil à l’image d’un film que l’on passe à vitesse rapide. Je regardais alors mon ami, très surpris, mais je me doutais bien que ce petit manège avait sûrement été commandé par lui…
—Tu ne t’attendais quand même pas à ce que nous passions toute la journée ici à les regarder faire cette petite maquette (sourire). J’accélère certaines parties du processus de création afin que tu aies le temps de voir l’oeuvre finale s’accomplir avant de repartir chez toi. Si entre-temps tu as des questions, tu n’auras qu’à me les poser et j’y répondrai, d’accord?
— D’accord.
C’était très étourdissant de voir les choses se dérouler aussi rapidement devant mes yeux. Je pouvais voir dans le ciel le soleil changer de place me permettant de juger du temps qui avançait à grands pas.
— Comme je t’ai déjà dit, les habitants du nouveau monde ne travaillent pas, ils oeuvrent! Pour eux, la construction d’un bâtiment est une source de plaisir et un passe-temps. Dans le nouveau monde, il n’y a pas de contrainte, et tout est propice aux échanges et à la fraternité. Les habitants de la cité de Roinosy sont comme une grande famille. Chacun est disposé à aider l’autre, sans ressentir aucune obligation, tout simplement par altruisme. L’oeuvre qui est en train de se réaliser devant tes yeux est un magnifique exemple de l’entraide des hommes et des femmes du nouveau monde. Si cette entraide existait dans ton monde à toi, il y aurait peut-être encore de la pauvreté sur la Terre, mais la misère serait chose du passé. Pas besoin d’être fusionné avec la matière pour être conscient des autres et de leurs besoins. Il suffit d’ouvrir les yeux et regarder ce qui se passe autour de nous. La descente de la conscience sur la Terre vous aidera à comprendre cela collectivement. Quand tous participent à l’émancipation de chacun, la liberté de l’être prend la place des préjugés.
Pendant que mon ami parlait, le travail s’accomplissait à un rythme époustouflant. Sous la pression de mon ami, le soleil avait perdu de son éclat, et le travail tirait maintenant à sa fin.
— Regarde, mon ami, comme cette construction, cette oeuvre d’art, dis-je, est magnifique!
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— Effectivement, c’est un travail colossal, d’une grande beauté. Seulement, je ne vois pas comment cela pourrait être d’une utilité quelconque dans l’élévation d’un véritable temple. À ce que je peux voir présentement, nous n’en sommes encore qu’à la maquette…
— Tu n’as donc pas compris?
— Compris quoi?
— Ceci est la base matérielle, la graine plantée dans le sol, qui servira à l’éclosion de la véritable fleur!
— Je ne comprends pas; que veux-tu dire au juste?
— Regarde mon ami, regarde et étonne-toi de la puissance de l’homme et de la femme du nouveau monde…
Le temple était finalement achevé. Tous s’affairaient maintenant à nettoyer les lieux. Ce ne fut pas long. Environ cinq minutes plus tard, le paysage était comme avant. L’empreinte humaine avait complètement disparu. Il y avait comme seul reliquat le petit temple, qui, placé bien au milieu, donnait des allures de conte de fées à ce site enchanteur. Je pus alors assister à une sorte de rituel fraternel très étrange. Chacun enleva ses chaussures et alla les déposer un peu plus loin. Tous, les hommes, les femmes et les enfants, se prirent par la main. Ils formèrent plusieurs cercles autour du temple. Alors que la première rangée (la plus près du temple) se mit à tourner dans le sens des aiguilles d’une montre la suivante tournait dans le sens contraire et ainsi de suite, formant plusieurs rondes qui se croisaient. Tous se mirent alors à entonner un air très joyeux et tapageur comme s’ils voulaient que la planète entière soit le témoin de ce qui allait bientôt se produire. C’est alors qu’un homme à l’air avisé traversa chacun des anneaux humains et s’avança vers le centre. Muni d’un bâton qui semblait être en or, il posa une main sur le temple d’argile et, se tenant bien droit, il commença à frapper le sol avec le bâton. Plus il frappait, plus l’intensité augmentait. Il frappa une fois, deux fois, trois fois, ainsi de suite jusqu'à dix. Il frappa alors avec une puissance incroyable. Son coup résonna comme s’il venait de toucher le centre de la Terre! Le sol trembla sous nos pieds; les arbres qui étaient autour de nous craquèrent en raison de la vibration. Tous arrêtèrent alors de chanter et de danser. Ils restèrent là sans bouger regardant l’homme accomplir son prodige.
Sous la main de ce « magicien » du nouveau monde qui était toujours plaquée contre le temple, nous vîmes apparaître des sortes de veines d’or qui se frayaient un chemin sur la surface de l’argile répandant l’éclat de la dorure. Au même moment, le petit temple se mit à prendre de l’ampleur, à grossir et à grossir, encore et encore... Plus l’or pénétrait l’argile et plus le temple devenait majestueux et éclatant. C’était extraordinaire! J’avais l’impression de regarder une éponge se gonfler d’eau devant mes yeux. Les enfants regardaient le spectacle et s’extasiaient devant celui-ci. Après une quinzaine de minutes, le petit temple, qui au début n’était qu’une simple maquette en argile, s’agrandit pour devenir finalement une véritable oeuvre d’art grandeur nature. Paraissant satisfait de son travail, l’homme déposa son bâton sur le sol et plaça ses deux mains sur les murs du temple. C’était très solennel comme geste. On aurait dit qu’il voulait remercier la nature d’avoir contribué à l’élévation de ce temple. Tous se mirent à applaudir sans retenue le prodige qui venait d’apparaître devant leurs yeux. J’avais tellement de questions à poser à mon ami…
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— Tu viens d’être le témoin de la véritable puissance de l’être humain sur la Terre. La limite de ce pouvoir n’est que le début du véritable accomplissement de l’homme et de la femme dans l’univers. Passé le contrôle de la matière, vient ensuite la création de la vie. L’élévation de l’être au rang de Dieu. Ce but ultime est celui de toutes races en évolution. Cela dit, j’imagine que tu te demandes comment ce temple a pu être érigé ainsi à partir d’argile, n’est-ce pas?
— Tu as tout à fait raison. Écoute, j’essaie de demeurer maître de moi malgré ce que je viens de voir, car je ne veux pas perdre mes moyens, seulement…
— Oui, je sais et je comprends. Je t’ai déjà dit que l’eau était l’élément liant du nouveau monde. L’eau se retrouve partout dans la nature. Sans elle, la vie serait impossible, cela tu le sais déjà. Grâce à cet élément, nous pouvons transformer une chose tout en ne modifiant pas sa structure originelle. L’eau est l’élément neutre de la nature et peut être utilisée à plusieurs usages. En prenant conscience de cela, il devient possible de faire des choses incroyables, qui peuvent paraître des miracles. Mais rien de ce que tu as vu ici n’est miraculeux, tout est naturel. La connaissance de toutes choses se trouve dans la faculté pour l’homme et la femme d’interpréter la nature et ses messages. Cette nature qui vit et qui respire en nous et tout autour de nous.
La connaissance de toutes choses se trouve dans la faculté pour l’homme et la femme d’interpréter la nature et ses messages.
Nous allons maintenant nous rendre dans un autre lieu. Je vais te donner un véritable exemple démontrant que la nature peut vraiment faire des « miracles » (au sens humain du terme).
Je vis le paysage s’effacer lentement devant mes yeux et un autre prendre la place. Dans le nouveau monde, voyager d’un endroit à un autre se fait drôlement vite, accompagné de mon ami. Je me retrouvai cette fois devant une sorte de grand bassin naturel. L’eau était d’une clarté éblouissante. Des hommes et des femmes se tenaient sur les abords alors que d’autres se trouvaient carrément dans le bassin leur corps immergé jusqu'à la taille. Que faisaient-ils tous là? Sûrement pas une baignade, car leur air tragique montrait qu’ils n’étaient pas à la fête cette fois-ci. Je vis alors deux hommes s’approcher. Ils tenaient un jeune garçon qui paraissait avoir de la difficulté à marcher. De toute évidence, il s’était fracturé la jambe, car il semblait souffrir beaucoup. Les deux hommes immergèrent le jeune garçon dans l’eau claire du bassin. Le retenant par la taille et par la nuque, ils firent basculer le corps du garçon de manière à ce qu’il se retrouve placé à l’horizontale pareil à une planche de bois qui flotte sur l’eau. L’un des hommes relâcha l’enfant, déposa sa main sur son front et se retira doucement. L’autre demeura ainsi placé en attendant la suite.
— Regarde bien, me dit alors mon ami, ce qui va se passer…
Je vis alors un vieil homme s’approcher du garçon. Il posa sa main sur le genou de l’enfant et plongea l’autre main dans l’eau. Il en sortit une petite poignée de sable et très doucement il fit tomber celui-ci sur la jambe. C’est alors que le fameux miracle se
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produisit. Il commença à agiter l’eau avec sa main et celle-ci se mit à bouillonner doucement autour du garçon. Toutes les personnes qui se trouvaient aux abords du bassin s’avancèrent l’une après l’autre et, formant une file improvisée, elles touchèrent toutes de la main le genou du jeune garçon. Cela fait, le vieil homme replaça très lentement le garçon à la verticale. En le regardant droit dans les yeux, il mit ses deux mains sur ses joues. Il s’approcha alors et lui tendit la main. Le garçon, faisant un petit pas maladroit, attrapa la main du vieil homme. Sous les acclamations de tous, les cris et les applaudissements, l’enfant sortit du bassin doucement en marchant et en souriant.
J’étais stupéfait!
— Voici, mon ami, le « miracle » de la guérison spontanée. Sache que dans le nouveau monde, l’eau ne contribue pas seulement à revigorer le corps, elle peut également le guérir… Suis-moi maintenant, nous allons nous asseoir autre part.
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Chapitre 5 ( partie II )
La richesse du nouveau monde
Je suivis mon ami sur le bord d’un petit cours d’eau très paisible. Tout en regardant autour de moi, je pris une grande respiration. Cet endroit avait quelque chose de très relaxant, de rafraîchissant. Il s’en dégageait un doux sentiment de quiétude et de paix. Il y avait des enfants tout autour de nous. Certains jetaient des pierres dans l’eau en essayant de les faire rebondir alors que d’autres étaient assis très sagement et écoutaient une vieille dame leur raconter une histoire. Cet endroit ressemblait à une sorte de salle de classe en plein air. Mon ami me regardait l’air quelque peu songeur. C’était la première fois que je le voyais ainsi. Il paraissait préoccupé…
— Quand tu regardes autour de toi, que vois-tu?
— Je vois des enfants, beaucoup d’enfants.
— Oui, mais encore?
— Je ne sais pas trop?
— J’aimerais te poser une autre question. Selon toi, quelle est la plus grande richesse d’un peuple?
— Hem, je dirais sa culture, peut-être…
— Sache, mon ami, que la plus grande richesse d’un peuple ce sont les enfants qui appartiennent à ce peuple.
Les enfants sont la plus grande richesse d’un peuple.
Rien au monde n’est plus important qu’un enfant. Sans enfants, la vie s’éteint; sans enfants, la vie n’a plus de sens. Dans le nouveau monde, les enfants sont la source de la vie. C’est par eux que tout commence et c’est par eux qu’un jour, peut-être, tout s’achèvera. Il est donc primordial de les aimer et de les chérir comme un trésor merveilleux. Les instruire est une chose, les aimer en est une autre.
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La sixième loi :
Aimer et chérir ses enfants
Aimer et chérir ses enfants est la sixième loi. Nous devons individuellement et collectivement accorder l’attention et l’amour nécessaires à nos enfants. Il ne faut jamais oublier que ce sont eux qui formeront la société de demain. Ceci fait, ils deviendront à leur tour de bons pères et de bonnes mères et sauront guider leurs propres enfants dans le droit chemin.
— Rien n’est plus important qu’un enfant. Lorsqu’un enfant meurt dans le monde par notre faute, c’est une partie de notre humanité qui meurt avec lui. Beaucoup de vos enfants sont abandonnés à eux-mêmes et, sans vous en rendre compte (car le processus est très lent), vous détruisez petit à petit la seule bouée à laquelle vous pouvez vous accrocher afin de bâtir un nouveau monde. Vous devez absolument donner le bon exemple. L’homme doit être capable d’écouter l’enfant qui est son fils, tout comme l’enfant doit pouvoir croire l’homme qui est son père. Rappelez-vous bien ceci : Donner la vie est un miracle, la préserver est une obligation. »
Donner la vie est un miracle, la préserver est une obligation.
Pars maintenant, mon ami, et à très bientôt…
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Chapitre 6
Le dernier voyage
Cette fois, mon ami m’a catapulté chez moi à la vitesse de l’éclair. Je pense que le ciel a failli me tomber sur la tête... J’ai senti le souffle du corridor céleste m’arracher à ce monde tel un soufflet de cheminée. Je commence à tisser des liens de plus en plus étroits avec ce guide du nouveau monde. Je sens que la coupure prochaine sera très difficile à faire. C’est quand même étrange, mais chaque fois que je quitte le nouveau monde, j’ai l’impression d’y laisser une petite partie de moi-même. Comment sera ma vie après ce contact? Mes loisirs, mes habitudes, mes objectifs personnels seront-ils les mêmes? Je sens déjà que s’opère en moi un changement, une transformation. S’éveille aussi ma conscience d’une autre réalité comme si depuis toujours je sautais en parachute sans me préoccuper du danger et que, soudainement, je me rendais compte que tout ce temps, ma vie ne tenait qu’à un fil. Des pensées que je n’avais jamais eues auparavant traversent maintenant mon esprit. Peut-être que c’est ça finalement le début de la descente de la conscience dans l’homme et la femme. La descente de la conscience est peut-être simplement une prise de conscience. Un regard neuf sur ce qui nous entoure.
En attendant une réponse à cette question, je vais continuer à me poser plein d’autres questions, par exemple :
En utilisant ma voiture, est-ce que je contribue à la destruction d’une petite partie de notre planète?
Quand je fais couler de l’eau du robinet inutilement afin qu’elle refroidisse, est-ce que je gaspille une partie de nos richesses naturelles?
Quand je vois une personne jeter un bout de papier sur le sol, devais-je lui rappeler de le mettre à la poubelle?
Il y a tellement de questions qui traversent mon esprit en même temps que je ne sais plus par quoi commencer. Quelles sont les priorités? Quelle est la limite que je dois me fixer? J’ai vraiment l’impression que le monde que je connaissais avant cette fantastique expérience ne sera pour moi jamais plus le même. Lorsque nous prenons conscience d’une chose aussi importante, nous avons l’impression d’être le seul à être passé par là. Pourtant, il y en a des centaines, des milliers, que dis-je, des centaines de milliers comme nous! Il suffit de les trouver. Ils ne se cachent quand même pas tous au fond des cavernes à gruger des racines biologiques!
Déjà huit longues nuits sont passées, et je n’ai toujours pas de nouvelles de mon ami du futur. J’ai bien hâte de revoir sa binette à celui-là! J’ai fini depuis déjà trois jours d’écrire le résumé de ma dernière expédition dans le nouveau monde. Il serait temps qu’on me
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donne de la nourriture fraîche pour que je puisse terminer ce livre avant de perdre l’appétit.
Demandez et vous recevrez, dit-on. Bien, voila mon souhait exaucé! Je m’envole encore une autre fois…
— Bonjour, mon ami. L’attente ne fut pas trop pénible, j’espère?
— Oui, un peu. J’avais si hâte de revenir, de te revoir. Chaque fois, j’ai l’impression que ce sera la dernière. Je te dirais même que plus je passe de temps ici dans le nouveau monde, plus je m’associe à ce monde, à ces gens, à ce bonheur.
— Je te comprends, mon ami. Seulement, tu ne fais pas partie de ce monde, comme tu ne fais pas partie de ce temps. Tu es ici uniquement pour apporter la connaissance afin que ton monde devienne comme celui-ci. C’est ton travail, c’est ta mission.
— Je sais tout ça, mais je sens que je vais avoir beaucoup de difficulté à me détacher émotivement de ce monde merveilleux. Mais dis-moi donc, cet endroit ne m’est pas du tout inconnu… Nous sommes revenus à la case départ, si je puis dire. C’est ici que nous avons fait connaissance la première fois?
— En effet, comme tu dis, nous sommes revenus à la case départ. Mon ami, j’ai le devoir de t’annoncer que cette rencontre sera la dernière. Je t’apporte aujourd’hui ce qui te manque de connaissances afin que tu puisses compléter ta formation afin de mener à bien ta mission sur la Terre.
— Je savais que ce jour n’allait sûrement plus tarder. Malgré cela, j’espérais que peut-être encore… Cette nouvelle, pour moi, est terrible, tu sais!
— Je comprends ta tristesse, sois-en certain. Mais mon travail à moi est presque terminé, et le tien maintenant doit commencer. Tout au long de ce merveilleux voyage, tu as pu assister à la véritable puissance de l’homme et de la femme sur la Terre. Mon but en te faisant voir cela n’a jamais été de te détourner de ton peuple, mais plutôt de t’en faire rapprocher. Il est venu le temps pour toi maintenant de raconter ce que tu as vu ici et de dire que tout ceci sera (si ton peuple le désire) la réalité de son futur. Je te répète que je comprends très bien ta peine, mais ton monde a besoin de cette connaissance. Laisse-moi maintenant te dire une chose très importante. Tout au long de ce merveilleux voyage, je t’ai révélé certaines règles, certaines lois qui, je te l’ai dit à ce moment-là, devaient être respectées par ton peuple afin que la conscience descende sur celui-ci. Il est nécessaire d’attacher une importance majeure à ces lois. Sans elles, ton livre ne sera ni plus ni moins qu’un simple récit de science-fiction sans réelle action sur le futur. Alors, assure-toi que cela sera enseigné et compris toujours en ce sens.
Maintenant, tu dois savoir qu’il existe une dernière règle, une dernière loi… J’ai attendu ce moment qui, je savais, serait chargé d’émotions pour te la révéler. Tu seras ainsi plus apte à te rendre compte de l’importance et de la difficulté d’appliquer ces lois dans le quotidien. Cette dernière loi est que vous devez apprendre à contrôler vos émotions lorsque ces émotions vous éloignent de votre bien-être et de celui des autres.
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La septième loi :
Contrôler ses émotions
Apprendre à contrôler ses émotions est la septième et dernière loi. Ceci est un travail de tous les jours. Nous devons rechercher la paix intérieure afin d’être capables de distinguer les bonnes émotions des mauvaises. Nous pourrons alors agir en conséquence sans avoir peur de nous faire du mal ou de faire du mal aux autres.
— Contrôler ses émotions ne signifie pas devenir pareil à un bloc de pierre, c’est-à-dire froid et indifférent. Cela veut plutôt dire apprendre à gérer les émotions négatives et irrationnelles qui déséquilibrent l’esprit. La colère, la jalousie, la peur de ne pas réussir sont toutes des exemples de ces émotions qui font que vous perdez le contrôle momentanément de vos vies. Il est certain que les émotions sont nécessaires à l’épanouissement de l’homme et de la femme. C’est grâce à elles que vous arrivez à exprimer toute la beauté et tout l’amour qui vous font de vous ce que vous êtes. Seulement, vous devez reconnaître que certaines émotions sont néfastes et particulièrement aliénantes. En sachant les reconnaître, vous apprendrez à les utiliser plutôt qu’à en devenir des esclaves. Ces émotions sont nécessaires à l’être humain, car ce sont des émotions impliquées dans la transition. Elles servent à passer à un niveau supérieur de conscience et doivent être utilisées comme tremplin. Elles existent dans l’homme et la femme comme des barrières qu’ils doivent franchir afin d’être en mesure, un jour, de se libérer de cette emprise et ultimement parvenir à l’éclosion de la conscience.
Le paragraphe suivant est très important
Il demeure une dernière chose dont je ne t’ai pas encore parlé. Une chose essentielle à l’équilibre des sept lois et à la vie elle-même et cette chose est L’AMOUR! L’amour de soi et l’amour des autres. L’amour doit devenir le fondement de toutes formes et de toutes actions dans le futur. L’amour est l’artère principale qui mène à la conscience.
L’amour doit devenir le fondement de toutes
formes et de toutes actions dans le futur.
L’amour est l’artère principale qui mène à la conscience.
L’amour ne peut être relayé au simple rang de loi, par exemple, maîtriser ses pensées ou faire les bons choix. L’amour est le fondement même de l’homme et de la femme. Il constitue la richesse de l’être et la source de la vie. Sans amour, la vie ne peut trouver son chemin. Vous devez apprendre à vous libérer de vos inhibitions par rapport à lui. L’amour ne peut et ne doit pas être réprimé. Donner l’amour est source de libération. Proclamez-le, propagez-le, partagez-le, mais surtout, aimez-le!
Proclamez-le, propagez-le, partagez-le et aimez-le!
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Mon ami, nous sommes maintenant rendus au point déterminant de cette formidable aventure. Pour ma part, mon travail est maintenant terminé. Je t’ai révélé toutes les facettes de cette nouvelle réalité. J’ai même, pour ça, dû m’écarter quelquefois de la ligne de conduite tracée au départ. Mais cela est tout à fait normal et compréhensif. Maintenant, si tu as des questions à poser ou des choses que tu voudrais que je t’explique, c’est le moment.
— Tu me vois pris au dépourvu, mon ami. Je suis terriblement tiraillé en ce moment entre mes émotions et le devoir à accomplir. C’est bien certain que si j’avais le temps d’y réfléchir, je trouverais plein de questions. Seulement là, je suis (soupir)… je suis abasourdi! (…) En y réfléchissant bien, peut-être que j’en aurais, une question.
— Je t’écoute.
— Le monde que tu m’as présenté est absolument merveilleux. Cependant, est-ce que toute la population de la Terre est régie par ces mêmes valeurs? Je veux dire, est-ce que tous les hommes et toutes les femmes du nouveau monde connaissent ce même bonheur?
— Au moment où l’on se parle, presque toute la population de la Terre vit dans ces conditions.
— Presque…
— Pour être honnête avec toi, je dois te dire qu’il demeure encore de petits groupes (réunis en clans) qui n’ont pas encore consenti à cet « état » de bien-être. Ils se disputent des terres arides et sèches (si l’on compare ces terres à celles appartenant au nouveau monde). Ils vivent retirés et subsistent grâce à la culture et en utilisant les restes de l’ancienne humanité. Le nouveau monde leur est toujours ouvert, et ils peuvent y accéder pour autant qu’ils acceptent de se convertir à l’amour et à vivre selon les règles du nouveau monde. Parfois, le nouveau monde leur prête main-forte quand ils manquent, par exemple, d’éléments essentiels tels que la nourriture, les vêtements, etc. Mais ils sont malheureusement voués à disparaître tôt ou tard. C’est la raison pour laquelle le nouveau monde tente, comme il peut, de les conscientiser afin d’en sauver le plus possible. D’ailleurs, plusieurs de leurs enfants les quittent pour rejoindre le nouveau monde, et c’est très bien ainsi, car la descendance est sauvée. Maintenant, je dois m’arrêter ici, car cette discussion n’est pas nécessaire à ta mission sur la Terre. As-tu d’autres questions, mais en lien avec ta mission cette fois?
— Bien, oui, sûrement… Écoute, je connais le but à atteindre, les règles à suivre pour atteindre ce but, mais je n’ai aucune idée de la façon de procéder.
— Tu trouveras toutes les réponses à ces questions par le contact avec la nature et la méditation. Maintenant, mon ami, tu me vois terriblement désolé, mais je dois malheureusement te quitter, car je suis appelé autre part. Mon devoir envers ton humanité est accompli. Le futur dépend dorénavant de vous seuls et de ce que vous ferez de cette nouvelle connaissance que je vous ai apportée.
— Je ne peux pas croire que c’est terminé et que je ne vous reverrai plus, ni toi ni ce monde!
— Si tu as d’autres questions, tu n’auras qu’à faire comme tu as déjà fait… Rappelle-toi bien ceci Alasira, mon ami, mon frère : « Toutes choses deviennent possibles lorsqu’on y croit. » Aie foi en toi et tout ira bien, car je veille…
Toutes choses deviennent possibles lorsqu’on y croit.
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— Nous reverrons-nous un jour?
— Peut-être…
Mon beau rêve se termine en même temps que j’entends les dernières paroles de mon ami.
Alsali, mon ami, mon frère, tu resteras toujours dans ma mémoire.
Amitié
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Conclusion
Le livre est maintenant terminé. Il m’aura fallu trois mois de travail acharné afin de le compléter. Suivant les recommandations d’Alsali, j’ai fait de mon mieux pour qu’il soit le plus conforme possible à ce que j’ai vu et le plus fidèle possible à l’enseignement que j’ai reçu. Il va de soi qu’il ne rend compte que d’une infime partie des merveilles qui composent le nouveau monde. Toujours à la demande d’Alsali, j’ai mis l’accent sur les messages plutôt que sur la description physique du nouveau monde qui, de toute façon, au moment où vous lisez ceci, n’est encore qu’à l’état embryonnaire. En acceptant cette mission, j’ai fait la promesse de faire tout ce qui était en mon pouvoir afin que le message soient entendus partout sur la Terre. Le fait d’écrire ce livre m’aidera (enfin, je l’espère) à diffuser cette connaissance.
La suite de cette formidable aventure repose maintenant entre vos mains…
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Les messagers
Cela fait déjà quatre mois que j’ai terminé le livre et, actuellement, je me retrouve dans une impasse... Certes, il est terminé. Mais maintenant comment le faire connaître et, par le fait même, comment faire connaître le message qui vient avec? Je pourrais présenter le livre à un éditeur? Qui sait? Possible que cela fonctionnerait et qu’il soit publié. Cependant, juste à penser à tout ce que cela implique : les refus possibles, les procédures qui n’en finissent plus, l’attente et surtout l’inévitable, c’est-à-dire le coût du livre! Ce n’est pas tout le monde qui acceptera de payer 20 $-25 $ pour un livre. Non, je dois trouver une autre solution.
Peut-être le distribuer gratuitement sur Internet? Alors, par où commencer? Prendre mes courriels, faire quelques transactions; cela peut toujours aller. Mais mettre un livre sur le Web? Je n’ai vraiment pas les compétences, ni la patience de le faire. Seulement, je dois trouver une solution et vite!
Mais laquelle?
Plusieurs jours s’étaient déjà écoulés, et malheureusement je n’avais pas encore trouvé. Je commençais à me détacher petit à petit du livre que j’avais écrit et, par le fait même, de la mission qui m’avait été assignée. Quand, soudainement, le plus incroyable survint…
Une voix familière fit doucement son entrée dans mon esprit :
— Écoute bien, mon ami. Voici ce que tu dois faire : produis 12 exemplaires de ton livre et envoie-les dans le monde. 12 exemplaires, 12 messagers. Ils feront leur chemin et iront là où le destin leur dictera d’aller. À la lecture de ceux-ci, les hommes et les femmes qui auront le désir de se joindre à toi te le feront savoir.
Sois patient, et tu verras le miracle s’accomplir par lui-même…
Vous avez lu le livre et vous aimeriez participer à la création d’un nouveau monde? Veillez me faire parvenir un message expliquant pour quelle raison vous désirez vous joindre à moi. Ce sera avec plaisir que je communiquerai avec vous dès que possible pour la suite de cette formidable aventure.
messagers@hotmail.ca
Merci de bien vouloir laisser vos commentaires concernant le livre.
*Comme vous le savez, 12 exemplaires de ce livre ont été distribués. Étant donné que vous avez en votre possession l’un des 12 messagers, veillez S.V.P. me faire parvenir un courriel avec le numéro de votre messager, le nom de la ville, de la province et du pays où vous habitez. De cette façon, je serai plus en mesure de faire le suivi pour chacun d’eux. Merci
— Alasira —
Comments
Bonjour mes amis,
D'abord, je suis très heureux de voir que vous avez afficher mon livre sur votre site. Je vous en remercie grandement.
Juste une petite chose, l'indicatif « Thomas Coles 1801-1848 » était sur la couverture du livre original uniquement par respect pour l'artiste qui avait peint l'illustration et non en rapport au contenu. Étant donné que cette illustration n'est pas visible ici il serait peut-être préférable de l'enlever pour éviter d'éventuelles confusions.
Ceci n'est pas une obligation mais bien une suggestion de l'auteur.
Encore une fois, je vous remercie
Avec toute mon affection
Alasira
merci pour ces écrits qui rejoignent mon travail actuel et ma transformation ...Amour ,paix ,Unicité merci avec toute ma gratitude
Bonjour, Mon Nom est Julie et je vis au Québec. Je suis de Montréal. Un gros Merci. Cette lecture ma aidé à rediriger mon chemin. J'ai réalisé que j'étais dans l'erreur. J'essayais de réveiller mes semblables en leur parlant du côté néfaste qui venais à nous, mais gràce à cette lecture , je comprend maintenant que c'est le contraire que je dois faire. Je dois partager cette lecture et je le ferai.
Julie xx
Coucou julie
je m'interesse aussi à tous ce sujets
j'aimerai dialoguer avec toi
mon email carkson17@free.fr
ça été pour moi un immense plaisir de lire alasira et j'ai l'espoir que les hommes et les
femmes de la planète prennent conscience de ce qui arrive sur la terre comme bouler-
serment donc,mes amis aimons-nous les uns et les autres. je vous aime tous
tu est divinement honorée pour ce comentaire
bisous
salut, je suis tres heureux d avoir lu ton temoignage que j ai pris au "serieux".
j ai cependant une question concernant les lois sur la maitrise de la pensée et la maitrise des emotions. comment faire??!!
j ai bien etudié plusieurs ouvrages, appliqué les exercices et medité etc... mais il m est impossible, la plus part du temps, d inverser la vapeur quand mes pensees et mes emotions sont negatives, j aimerais m en sortir enfin!!
beau travail en tout cas, merci.
Un blog d'entraide international, ou tu peux trouver des clefs d'enseignements
qualitativelife.com
magnifique je suis en total accord avec ce que tu a écrit.
j'ai toujours était consciente de cela!
je vais faire en sorte d'élever les conscience universelle de cette terre.
penssées positifs
Cher Alasira
Merci pour ce livre,
Amicalement,
Camille
J'ai bien aimé le contenu de ce livre, le message incontestablement extraordinaire que canalise ce livre a comblé certains points que je ne comprenais pas et j'en suis heureux.
Plus de 2000 ans passés et même plus qui sait, notre monde a vécu aveuglement...l'Espoir revient les amis, l'Amour descent, le Méssi revit en nous, puissons savoir écouter notre coeur, nous sommes cette génération qui acceuillira la conscience pour guider ce monde dans l'Age d'Or...bénis soient ces êtres illuminés qui agissent parmi nous, bénis soient toutes ces âmes qui s'éveillent...aimons-nous les uns les autres