Chers amis,
Nous sommes tous attirés par la Vérité comme les papillons de nuit sont attirés vers la lumière. Cependant, à un moment ou à un autre, nous pouvons avoir l'impression que la Vérité non duelle, la Vérité n'ayant rien à voir avec l'illusion, se doit d'inclure des exceptions. Et c'est alors que les difficultés commencent.
Ce processus est tellement fort que nous avons souvent tendance à projeter inconsciemment à l'extérieur de nous-mêmes le sentiment que la Vérité doit obligatoirement inclure l'illusion. Autrement dit, nous admettons ensemble deux vérités qui s'excluent mutuellement. Certains partent alors en guerre contre ceux qui osent dire que tout va bien dans une société souffrante à tous les niveaux. Et ils ajoutent que cette attitude est un déni de l'expérience humaine et un refus d'admettre les ressentis de souffrance, de peur et de culpabilité.
Beaucoup d'entre nous font l'erreur de dire que les confits et les souffrances sont réels dans la "réalité" humaine, qui fait partie de La Réalité, puisque nous sommes la Réalité. Le fait que la souffrance soit ressentie comme réelle ne veut pas dire qu'elle soit réelle. Cela veut simplement dire que l'illusion de la séparation d'avec Dieu est magnifiquement imaginée. Dieu étant Tout Ce Qui Est, la séparation est impossible et la non-dualité est la seule réalité. Tout est éternellement Un.
Le fait que nous soyons la Réalité implique que nous sommes immortels. Nous n'avons donc rien voir avec ce qui est transitoire : le corps physique et toutes les formes de l'Univers, même si tout cela est imaginé pour faire des expériences. Imaginer temporairement quelque chose ne donne pas à ce quelque chose une réalité éternelle et non menacée, c'est-à-dire hors du temps et de l'espace illusoires.
La Vérité est la Vérité. L'illusion est illusion. Nous ne sommes soumis à aucune autre loi que les lois de Dieu qui impliquent que c'est nous-mêmes et personne d'autre qui créons notre "réalité" telle qu'elle nous apparaît. Tout ce que nous semblons vivre ne sont que nos croyances. Nous sommes infiniment créateurs. Nous pouvons donc imaginer ce que nous voulons, mais cela ne donne pas de réalité à ce que nous imaginons en dehors de la Vérité, en dehors de la Réalité.
Certes, nous avons choisi une expérience humaine, mais c'est nous qui avons tout imaginé, y compris la peur, la souffrance et la culpabilité. Tout cela n'existe pas, même si cela semble exister. Dieu, la Vie, l'Etre ou La Vérité sont éternels et non menacés, le reste est irréel et n'existe pas.
La leçon d'avant-hier d'Un Cours En Miracles (la leçon 284) dit clairement que le passage de la sortie de l'illusion est un processus qui prend du temps et qui, temporairement, inclut encore la croyance à la "réalité" de l'illusion. Il est donc naturel que vous rencontriez beaucoup d'enseignants qui, inconsciemment, enseignent l'illusion au nom de la Vérité. Comprendre qu'il y a des raisons à tous les comportements de n'importe qui est une grande source de paix, pour vous d'abord, puis pour tous ceux avec lesquels l'Esprit (ou le Saint Esprit) vous met en rapport (consciemment ou non).
Et lorsque vous êtes en présence de quelqu'un qu'on qualifie d'enseignant et qui vous paraît enseigner que l'illusion est réelle, vous reconnaissez alors immédiatement que c'est un cadeau pour vous. Ce cadeau vous permet de choisir à nouveau ce que vous voulez vraiment : voir votre frère et votre sœur dans la lumière du Christ qu'ils sont, quelles que soient leurs croyances temporaires, et ne plus alimenter aucun jugement à l'égard de quiconque.
Voici cette leçon du Cours, la leçon 284. (J'ai très légèrement retouché un ou deux termes de la précieuse traduction "officielle" pour la rendre encore plus claire.)
Namasté,
Sylvain
Un Cours En Miracles
Leçon 284
Je peux choisir de changer toutes les pensées qui blessent
Une perte n'est pas une perte lorsqu'elle est correctement perçue. La douleur est impossible. Il n'y a pas de chagrin qui ait la moindre cause. Et n'importe quelle souffrance n'est qu'un rêve. Voilà la vérité, d'abord seulement à dire, puis à répéter maintes fois ; ensuite à accepter comme partiellement vraie, avec de grandes réserves. Puis à considérer de plus en plus sérieusement pour enfin l'accepter comme la vérité. Je peux choisir de changer toutes les pensées qui blessent. Et je désire aller au-delà de ces mots aujourd'hui, pour dépasser toute réserve et arriver à la pleine acceptation de la vérité en eux.
Père, ce que Tu as donné ne peut blesser, si bien que le chagrin et la douleur ne peuvent qu'être impossibles. Que je ne manque pas de confiance en Toi aujourd'hui, en n'acceptant que le joyeux pour Tes dons, en n'acceptant que le joyeux pour la vérité.
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